Le fondateur de Troisième œil productions compte parmi les vingt Français sur lesquels nous avons choisi de parier avec optimisme et fierté en 2016…

La discrétion est sa marque de fabrique. Pierre-Antoine Capton est un homme des médias qui comme tous les cordonniers fait partie des plus mal chaussés. Peu enclin à parler de lui, il décline poliment les demandes d’interview par d’habiles pirouettes lexicales, empreintes d’une grande modestie : « Je n’ai rien de passionnant à raconter sur moi pour l’instant. » C’est cet anodin marqueur de temps qui en dit long sur la destinée de cet homme de télé que Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad, et Matthieu Pigasse, directeur général délégué de la banque Lazard, ont choisi comme copilote dans l’aventure Media One. Depuis quelques semaines, le bruit court que ce triumvirat aurait lancé la création d’un fonds dont la vocation serait de réaliser en 2016 des acquisitions stratégiques dans le secteur des médias. Doté de 300 à 500 millions d’euros, ce dernier devrait prendre, selon Le Monde, la forme d’un Spac (Special purpose acquisition company) dont la particularité est une obligation à investir 75 % des montants levés dans une première cible. En attendant de passer à l’action, le fondateur de Troisième œil productions se concentre sur les émissions – C à Vous, Ça balance à Paris – qui ont fait le succès de son entreprise, aujourd’hui classée en France au sixième rang des groupes de production audiovisuelle.

 

L’union Niel-Capton

Les deux hommes se connaissent depuis 2012. Leur association tient en revanche à l’audace de Pierre-Antoine Capton qui aurait, selon nos sources, pris le risque de ne pas respecter un embargo promis à Xavier Niel, venu enregistrer une interview sur le plateau de l’émission C à Vous un jour de janvier 2012. Une fuite qui a valu au dirigeant de Free de se faire refuser du plateau du Grand Journal, vexé de n’avoir l’exclusivité, et à « PAC », comme on l’appelle, une entrée fracassante dans le scope de l’homme d’affaires que les médias décrivent comme imprégné de culture transgressive. Il n’y aurait donc pas de hasard...

 

Pourquoi on parie sur lui : il pourrait racheter LCI.

Taux de réussite : 60 %.

Sa réputation : un gros bosseur.

 

Émilie Vidaud

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