C’est le montant que les entreprises gagneraient si le temps de travail hebdomadaire passé de 35 à 37 heures sans compensation salariale, selon un rapport réalisé par le Sénat.

L’augmentation de la durée légale de travail de 35 à 37 heures sans compensation salariale permettrait de diminuer le coût du travail de 3 %. Pour l’entreprise, cela représenterait un gain de 22 milliards d'euros. Selon Albéric de Montgolfier, sénateur Les Républicains et rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, une telle réforme créerait « un choc de compétitivité équivalent à celui attendu du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et sans dégradation des finances publiques ». Si l’État ne paiera pas l’addition, ce sont les salariés qui seront mis à contribution. Pour eux, la perte de ces deux heures supplémentaires s’élève en moyenne à 630 euros nets par an. Sans compter les pertes d’emplois liées à l’augmentation du temps de travail. Le rapport estime que l’impact devrait être minime. Pourtant, il reconnaît dans le même document que le passage des 39 à 35 heures a permis la création ou la préservation de 350 000 postes entre 1998 et 2000.

 

V. P.

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