C’est ce que représente l’émission obligataire prévue par l’Argentine.

La deuxième puissance d’Amérique du Sud lance une opération de conquête auprès des investisseurs du monde entier pour mener une levée de fonds historique. Néanmoins, les ambitions du pays pourraient être rapidement freinées si la cour d’appel de New York n’accorde pas à l’État sud-américain la reprise de son programme de remboursement de ses créances ordinaires le 13 avril prochain. Une condition exigée par le Congrès du pays pour l’autoriser à reprendre du service sur les marchés financiers. Un retour notamment destiné à rembourser à hauteur de 75 % les créances accumulées avant la déroute financière du pays en 2001. Ainsi, les porte-paroles du pays partent à la pêche aux investisseurs en commençant par New York, Londres puis Los Angeles, Boston et enfin Washington. Si l’opération est un succès, elle pourrait être la plus importante jamais réalisée par un pays émergent. D’autant qu’elle modifierait le paysage économique en Amérique latine, mise à mal par la crise politique et économique au Brésil.  Pour attirer les investisseurs, l’Argentine peut compter sur la dynamique positive insufflée par son nouveau président Mauricio Macri. D’autant que sa dette publique ne représente que 50 % de son PIB et sa dette privée est quasi nulle. Cependant, certains pourraient se montrer réticents compte tenu du risque de défaut de remboursement de l’État argentin qualifié d’un B par les agences de notation.

 

R. T.

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