L'observatoire ImmoStat a publié ses chiffres concernant les bureaux en Île-de-France pour le premier trimestre 2016. La demande placée affiche une progression de 19 % par rapport à l'année dernière, mais les investissements sont en baisse.

Comme chaque trimestre, le groupement d'intérêt économique ImmoStat, qui réunit les quatre principaux brokers (BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et DTZ) a publié ses « grands indicateurs du marché de l'immobilier d'entreprise en Île-de-France ». La donnée principale est la demande placée de bureaux qui a connu une hausse de 19 % au premier trimestre 2016, par rapport à la même période de l'anéne précédente, s'affichant ainsi à 492 600 mètres carrés. Conséquence, l'offre immédiate est, de fait, en légère baisse (- 3 %) à 3 837 000 mètres carrés. Les loyers faciaux, c'est-à-dire sans prendre en compte les mesures d'accompagnement, augmentent également : 323 euros hors taxes, hors charges, par mètre carré et par an pour les biens de seconde main et 368 euros pour les biens neufs ou restructurés, en hausse de 3 % pour ces deux typologies de biens. Seul point noir, la chute de l'investissement, qui n'a représenté que 1,8 milliard d'euro sur les trois premiers mois de l'année, 50 % de moins qu'au premier trimestre 2015.

 

Les brokers tempèrent ces résultats

Même si ces chiffres sont encourageants, les brokers ne manfiestent pas d'enthousiasme démesuré quant à la hausse de la demande placée. Roman Coste, directeur général Agency, chez CBRE, précise que « la demande placée du premier trimestre 2016 est plutôt encourageante même si elle reste en retard par rapport à la moyenne sur dix ans des premiers trimestres ». Selon  Marie-Laure Leclercq De Sousa, directeur du département agence de JLL, 2016 devrait ainsi être « l'année de la consolidation », avec « un niveau de demande placée autour de 2,3 millions de mètres carrés sur le marché francilien ». En revanche, concernant le score décevant de l'investissement, pas d'alarmisme. Richard Malle, directeur research France chez BNP Paribas Real Estate précise que « les investissements de plus de cent millions d’euros ont temporairement fait défaut, représentant au cours des trois premiers mois de l’année seulement 41 % des volumes, contre 64 % en 2015. Toutefois, un fort rattrapage sera observé dès les prochains mois ».

 

B.B.

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