C’est la part des soixante premières entreprises françaises ayant au moins 40 % de femmes dans leur conseil d’administration en 2016.

Autrement dit, 67 % d’entre elles ne respectent pas la  loi Copé-Zimmermann, qui, à compter du 1er janvier 2017, obligera les sociétés de plus de 500 salariés à avoir au moins 40 % de femmes dans leur board. Un challenge d'autant plus difficile à relever que, selon une étude du cabinet de recrutement Eric Salmon & Partners, 45 % des groupes interrogés ont un comité féminisé de 40 % à 30 %. De surcroît, certains n’hésitent pas à faire de la résistance, quitte à être sanctionnés. C’est par exemple le cas des groupes Essilor International, Airbus Group et Lafarge, qui affichent respectivement des proportions à 18,75 %, 8,33 % et 7,14 %. Ces exemples illustrent le chemin qu’il reste à parcourir pour que les femmes soient autant représentées que les hommes dans le paysage économique français. Tout n’est pas perdu pour autant. À l’instar de LVMH, Kering ou encore L’Oréal, qui ont annoncé de nouvelles nominations féminines, d’autres entreprises sont sur la bonne voie. Pour l’heure, les meilleures élèves sont EDF (62,5 %), Engie (57,89 %) et Publicis (54,55 %). Par ailleurs, le rapport fournit également quelques précisions sur le profil des femmes en question. Ainsi, cinq se distinguent : celui des financières, des corporates, des outsiders, des personnalités et enfin des héritières telles que Françoise Bettencourt, Sophie Bellon ou encore Delphine Arnault. Une grande majorité occupent déjà des fonctions à hautes responsabilités et sont, dans 82 % des cas, multi-diplômées. De quoi prouver à leurs homologues masculins qu’elles jouent à armes égales.

 

R. T. 

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