C’est le montant des investissements effectués dans les énergies renouvelables en 2015, selon le rapport de Renewable energy policy network for the 21st century (REN21).

Un résultat inédit dans l’univers des énergies vertes. Les capacités mondiales du secteur ont ainsi dépassé la barre des 1 949 gigawatts (GW), soit 8,7 % de plus qu’en 2014. À noter que l’éolien (433 GW, +17 %) et le solaire (227 GW, + 28 %) concentrent à eux seuls 75 % de la croissance enregistrée l’année passée. Autre source de satisfaction, les montants engagés en 2015 correspondent à près du double de ceux consacrés aux nouvelles installations pour le gaz et le charbon. Un constat positif que certains expliquent par la prise de conscience des pays émergents (156 milliards de dollars investis), notamment en Chine (103 milliards de dollars). D’ailleurs, c’est la première fois que leurs dépenses en matière d’énergies renouvelables dépassent celles des pays développés (130 milliards). Selon le REN21, les évènements mondiaux tels que la COP21, l’engagement récent des politiques ou encore l’instabilité des énergies fossiles justifient aussi cet essor. Pourtant, il reste encore du chemin à parcourir, notamment dans les biomasses (biocarburant, chauffage domestique ou combustion de bois ou de déchets pour produire de l’électricité) et les agrocarburants. Sur ces secteurs, les investissements ont respectivement baissé de 42 % et 35 %.  Par ailleurs, les subventions consacrées aux ressources non renouvelables par les États restent quatre fois supérieures à celles dédiées aux énergies vertes (490 contre 135 milliards de dollars). Obstacle supplémentaire : le poids du trio charbon, gaz et pétrole pèse encore trop lourd dans la balance. Il correspond à plus de 75 % des énergies utilisées sur le globe.

 

R. T.  

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