Qui l’eût cru ? Vincent Bolloré fait le bonheur de Martin Bouygues, de TF1 et de son président Gilles Pélisson.

Après que Gilles Pélisson a rapatrié Ara Aprikian en février pour le nommer directeur général adjoint contenus, c’est au tour de Yann Barthès et du cocréateur de Bongumi, Laurent Bon, de prendre la direction de la Une depuis Canal plus. L’animateur et le producteur du « Petit Journal » s’en vont booster d’impertinence la grille de TF1 et de TMC. Avec pour cible des téléspectateurs plus jeunes et CSP+, la chaîne de la TNT accueillera une quotidienne de début de soirée face au « TPMP » de Cyril Hanouna (D8, groupe Vivendi), mis en place en son temps par… Ara Aprikian. Un « rendez-vous hebdomadaire » sur TF1 est aussi annoncé. Les économies demandées par Canal plus à Bongumi, également productrice du « Supplément », l’annulation de reportages sur Cannes et le départ de Yann Barthès ont eu raison de leur collaboration. Comme avec « Les Guignols », la chaîne cryptée garde la façade (« Le Petit Journal ») mais pas ses instigateurs… Il faut ajouter à ces prises de guerre Bolloré vs Bouygues, Grégoire Margotton, commentateur footballistique vedette, qui a rejoint la première chaîne. TF1 fait décidément très fort avec le transfert d’Yves Calvi (« C dans l’air », France 5) vers LCI, après Céline Pigalle – débarquée… d’Itélé –, comme directrice de la rédaction. Pour Canal plus, c’est l’hécatombe: le présentateur Thomas Thouroude, parti en janvier, est confirmé chez France 2, Ophélie Meunier (Le Tube) du côté de M6 et Bruce Toussaint d’Itélé va remplacer Yves Calvi en binôme avec Caroline Roux. Les derniers départs qui exigent des mises à jour... chaque jour ? Maïtena Biraben (« Le Grand Journal ») , Ali Baddou (« Le Supplément »), Christophe Dugarry et Laurent Bazin (Itélé). À noter que ce dernier ne serait qu'une victime de la politique de non renouvellement des CDD et des pigistes, soit... un quart des effectifs ! Crypté/crispé est bien la tendance du moment pour Canal ("Canal -"). Consolation : les économies grattées sur les gros salaires qui commencent à ne plus être négligeables au vu des mises à jour quotidiennes ! Et s'il faudra bien remplacer quelques « vedettes », la logique de couper dans le clair peut expliquer en partie ces départs précipités des amateurs des sunlights.

 

Q.L.

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