Les ministères de l'Environnement et de l'Économie ont lancé la première obligation verte d'État dont le montant pourrait approcher les dix milliards d'euros.

Comme annoncé par François Hollande lors de la Conférence environnementale d'avril dernier, la France a enfin lancé sa première obligation « verte » souveraine. Officialisé par les ministres de l'Environnement et de l'Économie, Ségolène Royal et Michel Sapin, le dispositif prendra la forme d'emprunts d'État dédiés au financement de projets bénéfiques à l'environnement (transports propres, économies d'énergie…), pour la lutte et l'adaptation face au réchauffement climatique, à la protection de la biodiversité et à la lutte contre la pollution. Ces emprunts seront lancés dès les prochaines semaines et pourraient financer un montant allant jusqu'à dix milliards d'euros de dépenses a précisé Michel Sapin. Par cette démarche, l'exécutif poursuit un triple objectif : développer ce marché des obligations vertes afin qu'il atteigne la « taille critique suffisante pour inciter les opérateurs, mieux définir le cadre de ce marché et confirmer le leadership de la place de Paris sur la finance verte ».

Réagissant à l'annonce, le WWF France a salué «  la qualité du dispositif qui correspond aux meilleurs standards de marché existants et va même au-delà en apportant des garde-fous sérieux ». Son président, Pascal Canfin, s'est félicité de ce lancement, affirmant que « la France crée aujourd’hui un précédent qui a vocation à devenir un standard de marché pour assurer la traçabilité des investissements verts et des impacts environnementaux réalisés ». Selon lui, il sera désormais « difficile pour d’autres États émetteurs, voire d’autres entreprises, d’être en-deçà de ce nouveau standard ».

 

B. B.

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