Au-delà de leur présence à l’Assemblée nationale, les élections législatives sont un véritable enjeu économique pour les partis.

Avec 5,9 millions d’électeurs de moins qu’aux législatives de 2002 et près de 250 sièges perdus, le PS verra ses finances fondre de plus de 17 millions d’euros par an. Pour rappel, le parti tire la moitié de ses revenus des financements publics : 24,8 millions d'euros sur 54,8 millions selon les derniers chiffres de la Commission nationale des comptes de campagne. Malgré la débâcle, la probabilité de voir le PS faire faillite est encore minime. Et pour cause, la formation du Président sortant François Hollande détient depuis 1986 l’hôtel Solférino estimé à une valeur de 53 millions d’euros.

 

Jackpot pour En Marche !

 

Le PS n’est pas le seul à souffrir de cette refonte électorale. Les Républicains et le Front national ont été aussi mis à rude épreuve. Déjà dans une situation financière compliquée avec une dette de cinquante millions d’euros, le parti dirigé par Bernard Accoyer s’apprête à perdre près de neuf millions d’euros. Mais c’est sans doute la formation de Marine Le Pen qui devrait le plus souffrir avec une dette de neuf millions d’euros contractée en 2014 et des pertes de 758 000 par an. Des désastres qui contrastent avec En Marche !. À peine un an après sa création, le parti d’Emmanuel Macron va réaliser une opération sans précédent. Avec 6,3 millions de voix obtenues, il touchera quinze millions d’euros chaque année.

 

G.P.-C.

 

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