C’est le coût estimé, sur les cinq prochaines années, du service national universel obligatoire, selon un rapport d’information du Sénat.

Ce projet souhaité par l’actuel Président de la République pourrait s’avérer particulièrement coûteux. Et pour cause, entre le coût estimé des infrastructures (dix à quinze milliards d’euros par an) pour l’accueil de près de 60 000 jeunes, les acquisitions foncières (deux à trois milliards d’euros), l’encadrements des appelés (20 000 personnes) et l’habillement (estimé à 2,5 milliards à trois milliards d’euros par an), c’est une addition salée que risque de devoir payer l’État Français. Dotant que les frais d'équipement, de transport et de rémunération des candidats, n'ont pas été pris en compte dans le calcul et pourrait gonfler encore un peu plus la somme totale.

 

De quoi mettre en péril l’objectif de 3 % du déficit public et surtout de nuire à l’augmentation du budget de la défense à 2 % du Produit intérieur brut pour lequel milite l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (LR), président de la commission, et le socialiste Daniel Reiner, spécialiste des questions de défense. À l’heure où l’ensemble des pays font face à la menace terrorisme, il est certain qu’Emmanuel Macron devra choisir entre ces deux promesses incompatibles.

 

G P-C 

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