Dans une interview diffusée le 20 octobre par Fox Business, Donald Trump a réduit la liste des prétendants au poste de gouverneur de la Fed. Ils ne sont plus que trois. Passage en revue des forces et faiblesses de chacun.

Il va falloir encore attendre un peu pour savoir qui succédera à Janet Yellen à la tête de la fête mais la liste des candidats en course se réduit. Le 20 octobre dernier, Donald Trump a donné les noms de ces préférés au cours d’une interview donnée à Fox Business, avant de préciser qu’il prendra sa décision avant le 3 novembre prochain. En attendant, les spéculations vont bon train. Passage en revue des forces et faiblesses de chacun.

 

Jerome Powell : le favori

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Points forts : membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédéral depuis 2012, Jerome Powell dispose d’une parfaite connaissance de l’institution. Il s’est récemment déclarer favorable à la dérégulation du système bancaire.

 

Points faibles : il est sur la même longueur d'onde que Janet Yellen concernant les choix de politique monétaire.

 

Notre avis : Jerome Powell semble être le bon compromis pour Donald Trump. D’un côté, il mènerait une politique monétaire accommodante qui ne déplait pas tant que ça à l’actuel Président, de l’autre, il soutiendrait la dérégulation du système bancaire. Le consensus Reuters le place, à une courte majorité, comme favori.

 

 

 

Janet Yellen : le choix naturel

 

 

 

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Points forts : Son bilan parle pour elle. Après les mesures exceptionnelles prises par Ben Bernanke après la catastrophe financière de 2007 - taux d’intérêt quasi nuls et achats massifs de titres qui avaient fait passer son bilan de 900 milliards de dollars avant crise à 4 200 milliards de dollars -, Janet Yellen a réussi à organiser le désengagement de la Fed. Depuis décembre 2015, les taux d’intérêt ont été relevés à quatre reprises pour être compris 1 % et 1,25 %. Elle a également engagé cet automne un processus de désengagement des créances de la Fed. Des mesures qui n’ont pas eu d’impact sur la croissance américaine puisqu’elle s’est maintenue à plus de 3 %. Quant au taux de chômage (4,2 %), il est au plus bas depuis seize ans.

 

Point faibles : elle s’est opposée publiquement à la réforme du système bancaire voulue par Donald Trump. Une position tranchée qui pourrait lui coûtait cher.

 

Notre avis : Depuis Donald Reagan, la tradition veut que le nouveau Président renouvelle le mandat de l’ancien gouverneur de la Fed. Ce geste est vu comme le gage de l’indépendance de l’institution. Mais Donald Trump a déjà fait savoir qu’il n’aurait pas de scrupule à arrêter cette coutume. Depuis son arrivée, il n’a cessé de critiquer la politique monétaire menée jusqu’à présent par l’actuelle patronne de la Fed. Peu de chance donc que Donald Trump lui accorde sa confiance.

 

 

 

John Taylor : l’outsider

 

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Points forts : pour lui, la Fed doit se concentrer sur la stabilité des prix. Ce professeur à la réputée université de Stanford est donc en faveur d’une hausse des taux. A ce titre, il a formulé de vives critiques sur la politique monétaire menée par la Fed, accusant l'institution d'avoir adapté ses décisions afin de favoriser la politique fiscale du président démocrate. Un positionnement qui lui a valu l’amitié du Président. Autre point fort, John Taylor a servi sous plusieurs administrations tenues par des républicains. Il a notamment été sous-secrétaire aux affaires internationales au sein du Trésor, sous le gouvernement de George Bush père.

 

Point faibles : ses positions extrêmes en matière de politique monétaire effraie Wall Street.

 

Notre point de vue : Au vu des récentes nominations opérées par Donald Trump, John Taylor a encore toutes ses chances. Son côté « extrême » devrait néanmoins l’empêcher d’accéder au titre suprême.

 

 

 

Vincent Paes

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