Aucun secteur ne semble résister à l’uberisation, pas même le recouvrement de créance. Parmi les différentes plateformes en ligne existantes la plateforme Gcollect propose une solution aux factures impayées.

Un ancien huissier, Fabrice Develay, après deux années de préparation vient de lancer Gcollect, une plateforme française et 100 % indépendante qui a pour objectif de mettre en relation des entreprises confrontées à des factures impayées avec des professionnels du recouvrement. Un service qui s’adresse aux grands oubliés du recouvrement à l’instar des PME, entrepreneurs, artisans et commerçants et ceux indépendamment du montant de leurs factures.

La démocratisation d’un secteur en pleine expansion numérique 

La démocratisation du recouvrement de créance : c’est tout l’enjeu de la plateforme, car on dénombre 16 000 dépôts de bilan par an à raison de ce phénomène. L’entreprise n’est certes pas la pionnière dans le secteur du recouvrement des impayées, mais elle se veut indépendante et innovante en ce sens qu’elle propose un système d’honoraires dit « proposé ». Il suffit, en pratique, que le client dépose sa facture sur l’interface, qui grâce à un algorithme comprenant une quarantaine de paramètres, va permettre d’établir un honoraire proposé compétitif, que les professionnels peuvent cependant refuser d’appliquer. L’algorithme aboutit selon son auteur à des taux de commission inférieurs à 12 % contre 20 % de ceux pratiqués ordinairement par les spécialistes du secteur. Si une mission ne trouve pas preneur, alors à cette étape, l’interface recalcule un honoraire à la hausse et un procédé d’enchère inversée est enclenché. Le mécanisme permet alors aux professionnels de descendre leurs honoraires au plus bas de leur possibilité pour que la facture trouve preneur.

Un projet qui a de l’avenir

Le coût d’un tel service ? Côté client, un abonnement de 249 euros hors taxe est prévu alors que les prestataires eux, devront s’acquitter de 490 euros annuels. La plateforme, intermédiaire de la relation, se rémunère à hauteur de 2,5 % sur toutes opérations conclues.

La start-up voit grand : elle envisage, d’ici cinq ans, de contenir dans son carnet de client 1 % des 10 millions de numéros SIREN des entreprises françaises. Le fondateur qui a des envies d’expansion, souhaite s’internationaliser vers la Belgique, l’Espagne ou encore l’Italie.

A.L.

 

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