En seulement quelques années, Derichebourg Environnement est devenu une référence en matière de responsabilité sociale de l’entreprise. Son objectif : contribuer à faire de l’économie circulaire le modèle industriel du XXIe siècle. Thomas Derichebourg, son président, revient pour nous sur les grands projets menés par le groupe.

Décideurs. Quels sont vos grands projets en matière de RSE ?

Thomas Derichebourg. Grâce à son activité de recyclage des déchets Derichebourg Environnement préserve et optimise les ressources de la planète comme le minerai de fer, le cuivre ou la bauxite. En remettant sur le marché des matières premières secondaires, nous réduisons la consommation globale d’énergie. D’autres projets démontrent notre volonté de limiter l’impact environnemental de notre activité. Nous avons par exemple investi dans le renouvellement des moteurs de nos broyeurs. En les remplaçant par des solutions 100 % électriques équipées de systèmes de ventilation avec variateur de vitesse, nous réduisons la consommation d’énergie et obtenons un meilleur rendement. Nous avons également travaillé sur l’impact environnemental de nos moyens de transport. À ce titre, nous avons réalisé un audit complet de la fonction en 2017. Vingt-huit pistes d’optimisation sont en cours de mise en œuvre dont la formation à l’éco-conduite des chauffeurs, le renouvellement de la flotte des camions et le développement du transport fluvial et maritime.

Comment soutenez-vous vos salariés ?

Nous favorisons la diversité. Le groupe mène régulièrement des actions de sensibilisation sur le handicap, l’objectif étant d’intégrer ou de maintenir dans l’emploi des salariés en situation de handicap. Nos managers animent des équipes composées de salariés issus de nombreuses nationalités, faisant ainsi de notre groupe un acteur important d’intégration. En 2018, vont être déployées des actions de sensibilisation à la non-discrimination lors du recrutement et au management interculturel.

La rationalisation des consommations contribue à la diminution des coûts

Comment concilier RSE et performance économique ?

Je suis persuadé que la performance économique va de pair avec la performance environnementale. En effet, la rationalisation des consommations contribue à la diminution des coûts et de la consommation d’énergie. Les investissements techniques ont pour finalité un meilleur rendement mais améliorent aussi les conditions de travail de nos collaborateurs et l’environnement. Les politiques sécurité et ressources humaines menées en faveur de nos salariés ont un impact sur le climat social. Elles permettent de fidéliser les collaborateurs, limitent les coûts liés à l’absentéisme, aux accidents de travail et donnent une image positive de l’entreprise. C’est un cercle vertueux.

Les entreprises françaises sont-elles en avance sur le sujet ?

La RSE est surtout présente en Europe et dans les pays scandinaves, car ce sont les pays les plus avancés en matière de protection de l’environnement et d’égalité hommes-femmes. La Suède, la Finlande et la Norvège sont dans le trio de tête. En France, les premières lois encadrant le reporting RSE datent du début des années 2000 avec les lois NRE. Elles ont été progressivement renforcées depuis avec les lois Grenelles (1 et 2) en 2010, puis avec la transposition des réglementations ­européennes en 2017.

Propos recueillis par Vincent Paes

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