Le crédit-bail et l’affacturage connaissent un succès grandissant. L’an dernier, les volumes de financement locatifs d’équipements professionnels ont progressé de 7 % pour atteindre environ 27 milliards d’euros. Quant à l’affacturage, qui consiste à sous-traiter à une société financière l’avance de sa trésorerie et le recouvrement de ses factures, il a été en 2017 le premier moyen de financement court terme des entreprises selon l’Association française des sociétés financières (ASF).

Arnaud Collomb, directeur commercial des réseaux France de Crédit Agricole Leasing & Factoring revient pour nous sur les tendances d’un secteur en pleine mutation.

Décideurs. Quel est votre positionnement sur ce marché très concurrentiel ?

Arnaud Collomb. Nous sommes un acteur historique du crédit-bail et de l’affacturage et figurons parmi les leaders de ces marchés. Le maillage de notre réseau nous permet d’être au plus près de nos clients et de répondre à leurs besoins rapidement. En s’adaptant aux spécificités des équipements à financer et en intégrant des prestations de services telles que de l’assurance ou de la gestion externalisée des prestations nous apportons une solution à la fois performante et globale. L’éventail de nos services associés au crédit-bail et à l’affacturage nous permet de nous adresser à l’ensemble des entreprises, de la TPE aux grands groupes,  et des métiers : des professions libérales aux agriculteurs en passant par les artisans.

Les entreprises ont-elles de nouveaux besoins de financement ?

Oui, par exemple la demande en financement  des matériels informatiques et technologiques est de plus en plus forte. Les smartphones sont apparus dans nos vies il y a déjà dix ans, mais il a fallu du temps pour que les entreprises puissent adapter leurs process et leurs organisations à la nécessaire digitalisation de leur relation client. Aujourd’hui elles sont prêtes et s’équipent massivement. Lorsqu’un grand groupe équipe tous ses commerciaux de tablettes par exemple, cela se chiffre en millions d’euros. Les solutions de leasing permettent de gagner en flexibilité dans le déploiement et dans la gestion du parc. Surtout, les solutions de leasing permettent au chef d’entreprise de s’affranchir des évolutions technologiques. A échéance de son contrat, il peut changer de matériel sans frais et sans avoir à se préoccuper de la revente des anciens outils. C’est la garantie de disposer en permanence d’un outil à la pointe du progrès.

« En prenant à notre charge le risque de valeur résiduelle, nous offrons aux entreprises plus de flexibilité »

Comment répondez-vous à ce nouveau défi ?

Nous proposons des offres qui permettent aux entreprises de réduire le montant de leurs loyers mensuels. En plus du premier loyer qui peut être majoré pour bénéficier d’un effet de levier fiscal, nous nous engageons sur la valeur de reprise (VR). En fonction du matériel financé, la VR peut varier de 1 à 50 % du prix initial. En prenant à notre charge le risque de valeur résiduelle, nous offrons aux entreprises plus de capacité de remboursement.

En matière de factoring, la demande a-t-elle évoluée ?

Pendant longtemps, l’affacturage a été réservé aux entreprises en difficulté. Mais la baisse des taux d’intérêt a permis de rendre l’offre plus attractive et d’attirer des profils différents. Au cours des dix dernières années, nous avons enregistré une croissance annuelle moyenne de 10 %, soit au total un doublement du marché. Ces sociétés ont compris que nous pouvions gérer leur poste client de manière très compétitive. Le factor est donc toujours là pour accompagner les entreprises dont la trésorerie est tendue, mais s’affirme de plus en plus comme un partenaire financier à qui l’ont peut sous-traiter la gestion de son poste clients, ou la déconsolidation de son « bas de bilan ».

Vous avez mentionné cibler les TPE. Comment vous adressez-vous à ces entreprises qui manquent parfois de ressources ?

Le financement des TPE est crucial pour le bon fonctionnement de l’économie En France, peu de TPE ont recours à une solution de paiement de leurs factures clients, contre 10 % au Royaume-Uni. Grâce au digital, nous avons pour ambition de démocratiser l’affacturage. Pour cela, l’an dernier, nous avons lancé Cash in Time, une solution qui permet, en transmettant une facture par voie digitale d’avoir une réponse immédiate. Si cette dernière est positive, l’argent est sur votre compte en moins de 24 heures. Les premiers retours sont excellents, et le nombre de clients conquis ne fait que croître. C’est la preuve que Cash In Time offre une vraie réponse aux besoins des patrons de TPE. De plus, notre gamme de produits d’affacturage nous permet d’être aux côtés d’entreprises dont les besoins peuvent être de toute nature !

Propos recueillis par Vincent Paes

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