Après un peu plus de trois semaines de confinement, l’Insee publie son point de conjoncture. L’occasion de revenir sur quelques chiffres clés qui révèlent l’ampleur de la crise qui, si elle est avant tout sanitaire, s’est muée en fléau économique.

La crise s’est installée, c’est un fait. Les chiffres publiés aujourd’hui par l’Insee permettent d'en quantifier ses premiers effets. L’impact sur l’économie nationale est d’ores et déjà colossal. Retour sur quelques informations clés qui en témoignent.

Le PIB national chute de 36 %

C’est peut-être l’une des informations les plus marquantes : un tiers de l’activité du pays est à l’arrêt. L’institut confirme d’ailleurs sa prévision de perte de PIB de 3 points par mois de confinement. Pourtant, derrière ce chiffre se cachent des disparités fortes. Par exemple, le tourisme et l’hôtellerie sont à l’arrêt. L’industrie dans son ensemble, quant à elle, a enregistré une baisse d’activité de 43 % mais, dans le détail, ce sont la cokéfaction et le raffinage (-80 %) et la fabrication d’équipements électriques, électroniques ou informatiques (-72 %) qui sont le plus touchés. La fabrication de denrées alimentaires demeurant logiquement relativement épargnée (-5 %).

Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 35 %

Cette perte de consommation s’explique, selon l’Insee, par « la chute des achats de carburant, de voitures et d’autres biens manufacturés » comme le textile et l’habillement mais aussi « des services d’hébergement, de restauration ou de loisir ». Une fois encore, le confinement et les fermetures temporaires de certains commerce expliquent cette situation.

94 % des vols ont été annulés en moyenne chaque jour en France

Les aéroports fonctionnent au ralenti. « Le nombre de vols commerciaux dans le monde a été divisé par trois » rappelle l’Insee. La France est particulièrement touchée par les annulations de vol qui atteignent 94 % en moyenne chaque jour, loin devant ses voisins allemand (78 %) et italien (20 %), mais tout proche des Espagnols (90 %).

Un retour immédiat de la consommation à la fin du confinement ? « Peu probable »

Si l’institut ne se risque pas au jeu des prévisions quant à la date de la reprise de la consommation, il écarte l’hypothèse d’un retour à la normale à l’annonce de la fin du confinement. En effet, ce scénario serait d’autant plus peu probable qu’un déconfinement progressif est envisagé. Et l’attitude méfiante ou prudente des ménages pourrait également venir renforcer ce phénomène en retardant encore le moment d’un retour à la normale de leur niveau de consommation.

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