C’est le nombre de banquiers qui pourraient être contraints de quitter la City dans le cas d’un Brexit « hard », selon un rapport du cabinet de conseil Oliver Wyman.

Dès l’annonce de la future sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les banques de la City ont élaboré des stratégies pour assurer au mieux la continuité de leur service client dans le cas d’un Brexit « hard ». Dans ce paradigme, elles cherchent à éviter tant qu’elles peuvent de coûteuses délocalisations. De leur côté, les superviseurs nationaux arrondissent les angles en se montrant accommodants dans leur appréciation de ces plans de restructuration. Toutefois, le renforcement du système financier de la zone euro voulu par la BCE imposera probablement aux institutions financières d’établir comptabilité et gestion des risques au niveau local. Leurs stratégies d’adaptation devront donc être transitoires dans un premier temps pour, sur le moyen terme, s’adapter plus formellement à l’environnement européen.

14 milliards de pounds de pertes pour le gouvernement

Dans le pire scénario pour les banques basées au Royaume-Uni, celui où elles perdraient leur accès privilégié au marché européen, le rapport estime qu’environ 40 000 emplois du service bancaire pourraient être amenés à sortir des frontières. Un nombre qui pourrait encore grossir selon les analystes du cabinet de conseil en fonction d’un certain nombre de facteurs, comme la volonté des banques d’intensifier leur présence sur le sol européen par souci de proximité avec leurs clients. Du côté des caisses de l’État, le Brexit aura aussi son coût, qui ne sera pas des moindres. Étant donné qu’un banquier confirmé de la City gagne en moyenne 1,3 millions de pounds (1,45 M€) par an, imposé à hauteur de 27 %, le manque à gagner en termes de recettes fiscales s’établirait à 14 milliards de pounds (16 MD€).

A.R.

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