L'été dernier, KKR ouvrait la voie des annonces de changement de gouvernance chez les géants du private equity. Carlyle lui emboîte le pas avec la promotion de Gleen Youngkin et Kewsong Lee comme co-CEOs.
Carlyle : Rubenstein désigne ses héritiers
Pour l'univers du private equity, l'année 2017 ne sera pas seulement synonyme de levées de fonds records et de grosses valorisations, mais aussi de passation de pouvoir : l'été dernier, c'est KKR qui présentait son nouveau tandem de direction alors qu'aujourd'hui, c'est au tour de Carlyle de promouvoir deux investisseurs du sérail aux fonctions suprêmes de co-CEOs, Glenn Youngkin et Kewsong Lee. Ces temps-ci, les géants du non coté semblent privilégier une gouvernance à deux têtes, ce qui n'empêchera pas le premier nommé de garder un œil averti sur les opérations liées au real estate, aux infrastructures et à l'énergie, alors que son binôme se concentrera sur l'activité générale de private equity, la dette, les marchés de capitaux et le conseil global aux industriels. C'est un euphémisme de dire qu'une page se tourne chez Carlyle quand on sait à quel point David Rubenstein et ses compères Daniel D'Aniello et William Conway ont contribué à fixer les standards d'une industrie toute entière, outre l'établissement d'un leader de la finance mondiale aux 170 milliards de dollars d'actifs sous gestion. Si les trois co-fondateurs comptent rester au comité exécutif de Carlyle, l'avenir du groupe sera entre les mains de la relève à partir du 1er janvier 2018.
FS
