Sylvain Theux, fondateur du family office Holding Fortune, lance une Association pour la protection des intérêts fiduciaires (Appifi) dont l’objet est de promouvoir les acteurs de la gestion de patrimoine comme tiers protecteurs des contrats de fiducie. Il en explique la genèse.

Vous êtes le président de l’Association pour la protection des intérêts fiduciaires (Appifi) dont l’objet est de promouvoir les acteurs de la gestion de patrimoine comme tiers protecteurs des contrats de fiducie. Pouvez-vous revenir sur son positionnement ?

Le constituant d’une fiducie a la possibilité de désigner un tiers en charge de protéger ses intérêts. Ce tiers protecteur peut être choisi avec une grande liberté. Cette fonction est, à mon sens, destinée à se développer. Elle épouse parfaitement le rôle d’un family officer ou d’un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) pour ses clients les plus importants. Son essor va également permettre de soutenir le développement d’une rémunération reposant sur des honoraires. En pratique, le fiduciaire est amené à prélever sur le patrimoine concerné les sommes permettant sa propre rémunération mais également celle du tiers protecteur.

"Dès lors que la fiducie libéralité sera possible, la fiducie connaitra un essor important"

Où en est l’association aujourd’hui ?

L’Appifi sera dédiée à 100 % à la réflexion, aux travaux mais aussi à la promotion de cette fonction de tiers protecteurs. Les CGP, les family officers, les experts-comptables, les notaires et les avocats auront vocation à devenir des tiers protecteurs et donc des membres de l’association. Je serai à la tête de l’association aux côtés de deux vice-présidents, un notaire et un avocat. Nous aurons également un trésorier avocat de profession ainsi qu’un CGP au poste de secrétaire général. C’est donc une association qui sera résolument interprofessionnelle. Nous allons démarrer à une trentaine de membres.

La fiducie peut-elle devenir en France ce que le trust est aux pays anglo-saxons ?

Si la fiducie libéralité est aujourd’hui interdite, j’ai la conviction qu’elle sera bientôt autorisée. Le législateur prend conscience des freins que constitue son absence dans le développement de la fiducie elle-même. Dès lors que la fiducie libéralité sera possible, la fiducie connaitra un essor important.

Propos recueillis par Aurélien Florin

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