Plusieurs institutions du pays de l’Oncle Sam ont levé des centaines de millions de dollars via des émissions d’obligations à 100 ans. L’inversion de la courbe des taux profite ainsi aux « fac us », face à des investisseurs recherchant des rendements les plus attractifs possible.

Confrontées à la difficulté croissante de se financer suffisamment via l’argent public, nombreuses sont les universités à se tourner vers le marché des obligations. Véritables institutions outre-Atlantique et prenant souvent la forme de ville dans la ville, les campus américains attirent les investisseurs grâce a des opportunités d’investissements à très long terme, notamment via la croissance continue du nombre d’étudiants et le besoin d’infrastructures qui en découle.

Georgetown University, l’institution de la capitale Washington D.C, a ainsi émis en janvier une obligation de 303 millions de dollars à échéance 2118, avant que son homologue de Pennsylvanie, UPenn, ne l’imite cet été. L’université de Virginie ou encore celle de Rutgers dans le New Jersey sont les dernières en date à avoir franchis le pas, pour des montants s’évaluant également à plusieurs centaines de millions de dollars. Cette stratégie a pour objectif de sécuriser les taux d’intérêt et de bénéficier d’une source de capital importante pendant de très nombreuses années.

Des émules à l’échelle gouvernementale

Nouveautés aux États-Unis, ces obligations au long cours sont déjà répandues en Europe. Expérimentées par quelques entreprises américaines dans les années 1990, les taux d’intérêt exceptionnellement bas de ces derniers mois ont précipité les mouvements. L’administration Trump, par l’intermédiaire du secrétaire au Trésor Steve Mnuchin, a ainsi évoqué cet été l’idée d’une levée de fonds à 50 ou 100 ans, au lieu des 30 ans habituellement pratiqués.

Théo Maurin-Dior

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