La Chambre nationale de conseils en gestion de patrimoine (CNCGP) vient de publier les résultats d’un sondage lancé auprès de ses adhérents concernant l’incidence de la crise sur la profession. En voici les principaux résultats.

La crise sanitaire s’est rapidement muée en une crise économique. Les conseils en gestion de patrimoine (CGP) ne sont naturellement pas épargnés par la situation et c’est pour évaluer l’impact de la crise sur leur profession et leur manière de travailler que la CNCGP les a interrogés.  Les dirigeants de près de 1 650 cabinets adhérents ont ainsi été sollicités.

Peu de chômage partiel, peu de PGE

L’un des principaux enseignements de ce sondage demeure le faible recours des professionnels au chômage partiel. Moins de 75 % des répondants ont en effet déclaré avoir bénéficié de cette aide. Un chiffre très bas qui s’explique " notamment par la forte proportion de structures unipersonnelles (plus de 50 % des cabinets adhérents de la Chambre) ", explique la CNCGP. Les prêts garantis par l’État (PGE), autre mesure phare de soutien aux entreprises mise en place par les pouvoirs publics, n’ont pas eu plus de succès auprès des CGP. En effet, 85 % des cabinets n’ont pas eu recours à ces crédits garantis. Enfin, seuls 11 % des répondants ont déclaré avoir demandé le report des loyers commerciaux. Globalement, donc, les cabinets semblent ne pas trop subir les conséquences de la crise pour l’instant. Une chose est certaine, la pandémie a rebattu les cartes en matière d’organisation puisque 86 % des sondés ont mis en place le télétravail, étant précisé que de nombreuses structures unipersonnelles utilisaient déjà cette méthode de travail au quotidien avant la survenance de la crise.

Optimisme malgré tout

Pourtant, il ne faut pas s‘y tromper, les retombées financières pour la professions seront considérables. C’est ce qu’anticipent les cabinets : 43 % d’entre eux estiment une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 10 % à 20 % mais elle serait bien plus importante (entre 20 % et 30 %) pour 34 % des répondants. La baisse des marchés financiers inquiète forcément la profession qui tente de mesurer son impact sur le comportement de sa clientèle. " Face au krach boursier, comme attendu, une majorité des clients des CGP s’inquiètent pour leur situation patrimoniale, au regard notamment de la baisse des marchés financiers et de son incidence sur la valorisation de leurs actifs qui constitue la crainte principale. " La mission prioritaire, dans les conditions actuelles, demeure d’accompagner les clients et de les rassurer face aux retombées économiques de la pandémie, estiment 87 % des CGP.  Pourtant, l’optimisme reste de mise. Près de 40 % des répondants s’inquiètent peu ou pas des effets de la crise financière.

S.V.

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