Les déficit publics mettent la zone Euro sous pression.
« Les états membres de la zone euro prendront des mesures déterminées et coordonnées, si nécessaire, pour préserver la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble », ont déclaré les 27 dirigeants de l’Union dans une déclaration commune jeudi 12 février. Cet éventuel soutien financier devrait limiter la défiance sur les obligations grecques et confirmer l’affirmation de Ladreit de Lacharrière, le patron de Fitch : « Il n’y a pas de risque de contagion de la crise budgétaire que traversent actuellement la Grèce, le Portugal et l’Espagne à d’autres pays de la zone euro comme la France ou l’Allemagne ».
Le différentiel de taux des obligations grecques avec le bund allemand à 10 ans, l’emprunt obligataire de référence sur le marché, avait pu s’établir à plus de 400 points de base.
Cette aversion au risque joue en faveur des obligations d’état les mieux notées, et notamment du bund allemand. Les États dont les obligations cristallisent les inquiétudes sont contraints d’apurer leurs comptes : pour preuve l’annonce faite par l’Espagne le 8 février d’un programme d’émission de dette publique inférieur de 34 % à celui de l’an dernier, représentant 76,8 Md€ d’euros de dettes nettes. Un montant qui sonne comme une réponse aux inquiétudes du marché.