Entre 2008 et 2012, 161 milliards de dollars ont été investis par les pays en forte croissance dans des pays développés, contre 151 milliards en sens inverse.
Les émergents à la conquête des économies matures
Selon une étude PWC, les transactions en provenance d’émergents et dirigées vers les pays matures augmentent à la fois en volume et en valeur. En 2012, 32,6 milliards de dollars d’investissements chinois, brésiliens, indiens, russes ou en provenance des États du Golfe et de l’Arabie saoudite ont été enregistrés sur les marchés matures, soit trois fois plus qu’en 2005. Si les investisseurs à capitaux publics ont insufflé cette dynamique, ils ont été suivis par les entreprises privées et les acteurs de private equity. Cette tendance, observée depuis 2011, s’explique par la volonté des entreprises issues de marchés à forte croissance d’acquérir un savoir-faire et une technologie de pointe pour renforcer leur position sur leur marché national. Parmi les États ciblés, on retrouve les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, le Japon et le Canada. La France fait figure de grande absente même si la multiplication des investissements qataris et chinois dans l’Hexagone pourrait faire croire le contraire.