Son directeur général, Nicolas Dufourcq, vient de dévoiler la doctrine de l’institution financière.
La BPI compte investir douze milliards d’euros en quatre ans
Premier des soixante engagements électoraux de François Hollande, la création de la Banque publique d’investissement se met doucement en place. L’établissement aura pour vocation principale d’accompagner les entrepreneurs, « l’élite de l’entreprise française de 2020-2030 ». Disposant d’une force de frappe globale de 42 milliards d’euros (prêts, prises de participation et garanties), BPI France aura deux activités majeures. D’une part, l’investissement en direct, pour lequel elle prévoit d’investir un peu plus de neuf milliards d’euros entre 2013 et 2017. D’autre part, l’investissement dans des fonds d’investissement, qui devrait représenter 2,7 milliards d’euros dans le cas de restructurations. Les objectifs de rendement sont cohérents avec ceux de la CDC entreprises (2 %) et du FSI (6 %). Son périmètre d’intervention a été clairement défini. Ce sont toutes les entreprises, sans limite de taille (TPE, ETI et, plus marginalement, grandes entreprises) qui seront concernées, exception faite des secteurs de la presse, des banques, de l’immobilier, des infrastructures et des instituts de sondage. Toute dérogation à ce principe devra faire l’objet d’une décision à l’unanimité du conseil d’administration.