Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a sanctionné les grandes chaînes de télévisions et de radio en raison de leur traitement des attentats de Paris de janvier dernier.
Dans sa décision du 12 février, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) prononce quinze mises en garde et vingt-et-une mises en demeure à l’encontre des grandes chaînes de télévisions et de radio. Les sanctions sont prononcées un mois après que le CSA ait réuni leurs responsables pour réfléchir au traitement de l’information dans des situations de crise, comme celle qu’a connue la France lors des attentats contre Charlie Hebdo. Il est notamment reproché à France 24 et France 5 d’avoir violé le principe de respect de la dignité humaine en montrant le visage du policier Ahmed Merabet peu de temps avant sa mort. Des mises en garde ont été prononcées à l’encontre de BFM TV, France 2, I>Télé, LCI et TF1 pour avoir faussement désigné une personne comme étant l’un des terroristes recherchés. En outre, I<Télé et LCI sont mises en demeure pour avoir divulgué des informations permettant l’identification de Saïd Et Chérif Kouachi avant que la préfecture de police diffuse un appel à témoin.
La plupart des chaînes de télévision et de radio ont été mis en garde et en demeure pour avoir diffusés des images ou des informations relatives aux déroulements des opérations alors que les affrontements étaient toujours en cours. Les médias sanctionnés ont répondu à cette décision par une lettre ouverte le 18 février en affirmant que le gendarme de l’audiovisuel menaçait l’information.
Le CSA est chargé de contrôler le respect des droits dans les médias, notamment l’ordre public et la dignité de la personne humaine, et peut, en cas de récidive, prononcer des sanctions financières ou des suspensions de programme.

MB

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