Retrouvez chaque semaine trois questions à un candidat à l'élection présidentielle de 2012. Cette semaine, c'est François Hollande qui répond. Un entretien publié dans son integralité dans le numéro 135 du magazine Décideurs (février 2012)
Présidentielle 2012 : 3 questions à François Hollande
Trois questions à François Hollande, candidat du parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2012.
Décideurs. La conjoncture économique ne permettra pas de réaliser toutes les mesures envisagées. Si vous ne deviez en garder que deux ou trois… quelles seraient-elles ?
François Hollande. J’ai fait du redressement de la République ma priorité pour le prochain quinquennat. Cela implique de la vertu, de l’ambition et de la justice. Aucun effort ne sera demandé, avec le sentiment que certains peuvent y échapper. C’est la raison pour laquelle j’engagerai une vaste réforme fiscale qui permettra de rétablir de la justice, d’instaurer de la clarté, de réintroduire un consentement à l’impôt sans lequel nous ne pourrons pas faire face au déficit. Parallèlement, aucune stratégie de sortie de crise ne sera possible sans le retour d’une croissance forte et durable, tirée par une industrie compétitive, audacieuse, fondée sur l’innovation et dans laquelle les PME auront un rôle décisif.
Décideurs. Vous réclamez le changement, mais la crise le permet elle ?
François Hollande. Ce que la crise introduit, c’est un impératif de réussite. L’enjeu c’est d’éviter le déclassement, la défiance, l’enlisement de la crise avec des conséquences qui pourraient être dramatiques en termes de contrat social, de préservation du socle républicain, de confiance dans la capacité de l’action politique à faire face aux grands défis qui nous sont posés. C’est la raison pour laquelle je veux inscrire ma démarche dans la poursuite du rêve français, celui qui implique que la génération qui vient vivra mieux que la précédente. Celui qui a suscité l’adhésion à la République et permis par delà de la trajectoire d’inspirer une confiance dans l’avenir. Ce que la crise engendre, c’est l’exigence de ne pas laisser notre pays « décrocher ». Elle exige un changement, un changement de politique, un changement d’attitude également qui permette à toutes les énergies de se mobiliser pour donner un avenir à notre jeunesse.
Décideurs. La primaire a été un succès, mais on vous a senti ensuite dans une position de flottement et d’hésitation (discussions avec EELV…) : de quelles forces bénéficiez-vous ? Et quels obstacles restent encore à surmonter ?
François Hollande. J’ai été investi le 22 octobre, à l’issue de la primaire du parti socialiste et des Radicaux de gauche. Elle a été un grand moment de ferveur populaire et a concernée trois millions d’électeurs qui ont porté leur espoir sur ma candidature. Il en est ressorti une responsabilité plus grande encore au sein de la gauche qui m’a conduit tout naturellement à conclure cet accord avec les écologistes. Il a permis d’acter nos accords, de nous fixer des objectifs communs, tout en respectant nos identités respectives. Je suis défavorable à la sortie du nucléaire, je l’ai toujours dit. Je suis en revanche très heureux que nous nous soyons accordés sur ce qui est depuis longtemps ma position : la réduction de la part du nucléaire dans le « mix énergétique » français de 25 % d’ici 2020.
Décideurs. La conjoncture économique ne permettra pas de réaliser toutes les mesures envisagées. Si vous ne deviez en garder que deux ou trois… quelles seraient-elles ?
François Hollande. J’ai fait du redressement de la République ma priorité pour le prochain quinquennat. Cela implique de la vertu, de l’ambition et de la justice. Aucun effort ne sera demandé, avec le sentiment que certains peuvent y échapper. C’est la raison pour laquelle j’engagerai une vaste réforme fiscale qui permettra de rétablir de la justice, d’instaurer de la clarté, de réintroduire un consentement à l’impôt sans lequel nous ne pourrons pas faire face au déficit. Parallèlement, aucune stratégie de sortie de crise ne sera possible sans le retour d’une croissance forte et durable, tirée par une industrie compétitive, audacieuse, fondée sur l’innovation et dans laquelle les PME auront un rôle décisif.
Décideurs. Vous réclamez le changement, mais la crise le permet elle ?
François Hollande. Ce que la crise introduit, c’est un impératif de réussite. L’enjeu c’est d’éviter le déclassement, la défiance, l’enlisement de la crise avec des conséquences qui pourraient être dramatiques en termes de contrat social, de préservation du socle républicain, de confiance dans la capacité de l’action politique à faire face aux grands défis qui nous sont posés. C’est la raison pour laquelle je veux inscrire ma démarche dans la poursuite du rêve français, celui qui implique que la génération qui vient vivra mieux que la précédente. Celui qui a suscité l’adhésion à la République et permis par delà de la trajectoire d’inspirer une confiance dans l’avenir. Ce que la crise engendre, c’est l’exigence de ne pas laisser notre pays « décrocher ». Elle exige un changement, un changement de politique, un changement d’attitude également qui permette à toutes les énergies de se mobiliser pour donner un avenir à notre jeunesse.
Décideurs. La primaire a été un succès, mais on vous a senti ensuite dans une position de flottement et d’hésitation (discussions avec EELV…) : de quelles forces bénéficiez-vous ? Et quels obstacles restent encore à surmonter ?
François Hollande. J’ai été investi le 22 octobre, à l’issue de la primaire du parti socialiste et des Radicaux de gauche. Elle a été un grand moment de ferveur populaire et a concernée trois millions d’électeurs qui ont porté leur espoir sur ma candidature. Il en est ressorti une responsabilité plus grande encore au sein de la gauche qui m’a conduit tout naturellement à conclure cet accord avec les écologistes. Il a permis d’acter nos accords, de nous fixer des objectifs communs, tout en respectant nos identités respectives. Je suis défavorable à la sortie du nucléaire, je l’ai toujours dit. Je suis en revanche très heureux que nous nous soyons accordés sur ce qui est depuis longtemps ma position : la réduction de la part du nucléaire dans le « mix énergétique » français de 25 % d’ici 2020.