Les prix du Trombinoscope ont récompensé entre autres Manuel Valls, Emmanuel Macron et Steeve Briois.
Le 27 janvier dernier, dans les salons de l’Hôtel de Lassay à l’Assemblée nationale, le Trombinoscope organisait la 23e cérémonie des prix qui récompensent les politiques qui se sont illustrés pour « leur compétence et leur travail. »

Le palmarès de l’année 2014 a distingué le Premier ministre Manuel Valls, « personnalité politique de l’année », la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, « ministre de l’année », et le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, « révélation politique de l’année ». Sans oublier le député SRC d’Indre-et-Loire Laurent Baumel, « député de l’année », le président du Sénat Gérard Larcher, « sénateur de l’année », le président du Conseil italien Matteo Renzi, « européen de l’année »… et le maire frontiste d’Hénin-Beaumont Steeve Briois, « élu local de l’année ».

Un dernier choix difficilement compréhensible, même pour l’un des jurés, Gilles Leclerc, journaliste à Public Sénat : « Je n’étais pas forcément volontaire pour cet exercice un peu spécial. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une récompense ». Même embarras chez Arlette Chabot, présidente du jury, « ce n’est ni plus ni moins que la traduction de la progression du FN sur la scène politique française. » Réponse du lauréat : « Même s’il m’est attribué à contrecœur, ce prix me va droit au cœur. » S’ensuit un grand moment de gêne générale, renforcé par la sortie de Marion Marechal Le Pen au journaliste : « Franchement, c’est minable. Je suis regonflée à bloc ! Mais on va vous avoir… Et quand ça va arriver, ça va vous faire vraiment mal ! »

Par-delà l’émoi de la classe politique face à ce choix singulier, ce n’est pas la première fois que le Trombinoscope récompense des personnalités atypiques. En 2011, Jérôme Cahuzac avait obtenu le prix du « député de l’année ».


Visuel © Antoine Bonfils & Arnaud Bouissou

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