« Il n'y a pas de place pour les stratégies individuelles et les ambitions personnelles »
Entretien avec Rachida Dati, candidate UMP à la Mairie de Paris
Décideurs. Vous venez, avec Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, eux aussi candidats aux primaires UMP à Paris, de publier un communiqué où vous regrettez « la complexité, l’opacité et l’iniquité qui président à la préparation des primaires à Paris. » À qui profite pareil « verrouillage » ? La plupart des observateurs estiment que c’est à Nathalie Kosciusko-Morizet...
Rachida Dati. J’ai émis des réserves sur les modalités de ces primaires. D’abord, en termes de transparence sur les modalités du vote ; ensuite en termes de coût car pour trois euros, il faut au moins 58 000 votants ; ensuite sur l’imputation et l’impact du coût de cette primaire sur les comptes de campagne des arrondissements ; et enfin, sur le corps électoral car nous souhaitions une primaire ouverte.
Aujourd’hui, je crains que cette primaire ne soit réduite à l’UMP, puisque l’UDI et les autres partis du centre ont dit qu’ils n’y participeraient pas. Donc pour l’instant tout n’est pas encore très clair.
Décideurs. Que répondez-vous à Philippe Goujon, président de la fédération UMP, pour qui ce n’est « pas à un candidat de déterminer les modalités de l’élection » ?
R. D. Je suis d’accord avec lui. Pour autant, il me paraît légitime que les candidats, en toute transparence, fassent des observations sur les modalités de ces primaires. Ce genre d’exercice doit se faire dans la concertation. Ces primaires doivent s’organiser avec tous les candidats, pas contre certains d’entre eux.
Décideurs. Dans ce contexte, le système des primaires ouvertes à l’UMP est-il toujours envisageable ?
R. D. Bien sûr si, comme je l’ai dit, certaines questions sont réglées d’abord. J’ai toujours défendu des primaires véritablement ouvertes, transparentes et gratuites, compte tenu des difficultés que vivent les Français. Aujourd’hui, on en est encore loin. Je le regrette.
Décideurs. Nathalie Kosciusko-Morizet et vous semblez pour l’heure les deux favorites à droite, comment, dans ce contexte, éviter de répéter le psychodrame de cet automne entre Jean-François Copé et François Fillon ?
R. D. Les militants ne nous le pardonneraient pas, et ils auraient raison ! Il n'y a pas de place pour les stratégies individuelles et les ambitions personnelles. Paris n'est pas une étape ou un tremplin, ni un lot de consolation. Depuis notre défaite en 2001, la droite parisienne va d’échec en échec. Nous avons une vraie chance de gagner, face à une gauche usée et qui exaspère. Personne ne doit gâcher cette opportunité.
Décideurs. Elle est annoncée partout comme bien partie pour remporter le scrutin. Comment vivez-vous cela ? Quels atouts mettez-vous en avant dans votre campagne ?
R. D. Les sondages n’ont jamais fait une élection. Ce qui intéresse les Parisiens, ce sont nos projets. Pas de savoir qui sera l'homme ou la femme providentiel(le). Je fais campagne, je vais à la rencontre des Parisiens sur le terrain et j’ai un programme que vous pouvez consulter sur datipourparis.fr. Ce projet, je l’ai fondé sur ma vision pour Paris et grâce à l’expérience que j’ai acquise en tant que maire du VIIe arrondissement et conseiller de Paris. Mon engagement pour les Parisiens n’est pas nouveau : je les défends depuis plusieurs années. J’ai un vrai bilan et un projet, en espérant rassembler les Parisiens bien au-delà de ma famille politique.
Décideurs. Quelles sont les trois principales mesures de votre campagne à la Mairie ?
R. D. Je souhaite un retour au Paris populaire. Je ne veux pas de la politique élitiste ou catégorielle de la majorité sortante. J'ai trois axes prioritaires :
D’abord, le logement : je veux faire revenir les classes moyennes à Paris par la construction de logements intermédiaires, en réservant une part du logement social aux classes moyennes.
Ensuite, les transports : je veux donner la priorité aux transports sous-terrain, comme le métro ou le RER. Je veux améliorer l'accessibilité, la salubrité et la sécurité des stations comme des rames. Je souhaite prolonger la ligne 14 du métro au nord de Paris. Il faut également ouvrir le métro la nuit pendant le week-end. Je veux faire mettre en œuvre rapidement le CDG Express qui relie Paris à l'aéroport de Roissy, et qui est le grand oublié du « Nouveau Grand Paris » du gouvernement.
Enfin, je souhaite que la culture soit accessible à tous. La gauche a mené une politique culturelle élitiste. Aujourd'hui, les familles parisiennes ne peuvent plus inscrire leurs enfants dans les conservatoires par manque de place. Je veux y remédier.
Décideurs. Élue maire de Paris, quelle serait votre première mesure d’urgence ?
R. D. Ma première action sera d’augmenter le nombre de places en crèches. Aujourd’hui, plus de 27 000 enfants sont en liste d’attente, ce qui n’est évidemment pas sans conséquences pour les parents et notamment pour les femmes. Nous devons tout faire pour qu’elles puissent concilier au mieux leur vie privée et leur vie professionnelle.
Rachida Dati. J’ai émis des réserves sur les modalités de ces primaires. D’abord, en termes de transparence sur les modalités du vote ; ensuite en termes de coût car pour trois euros, il faut au moins 58 000 votants ; ensuite sur l’imputation et l’impact du coût de cette primaire sur les comptes de campagne des arrondissements ; et enfin, sur le corps électoral car nous souhaitions une primaire ouverte.
Aujourd’hui, je crains que cette primaire ne soit réduite à l’UMP, puisque l’UDI et les autres partis du centre ont dit qu’ils n’y participeraient pas. Donc pour l’instant tout n’est pas encore très clair.
Décideurs. Que répondez-vous à Philippe Goujon, président de la fédération UMP, pour qui ce n’est « pas à un candidat de déterminer les modalités de l’élection » ?
R. D. Je suis d’accord avec lui. Pour autant, il me paraît légitime que les candidats, en toute transparence, fassent des observations sur les modalités de ces primaires. Ce genre d’exercice doit se faire dans la concertation. Ces primaires doivent s’organiser avec tous les candidats, pas contre certains d’entre eux.
Décideurs. Dans ce contexte, le système des primaires ouvertes à l’UMP est-il toujours envisageable ?
R. D. Bien sûr si, comme je l’ai dit, certaines questions sont réglées d’abord. J’ai toujours défendu des primaires véritablement ouvertes, transparentes et gratuites, compte tenu des difficultés que vivent les Français. Aujourd’hui, on en est encore loin. Je le regrette.
Décideurs. Nathalie Kosciusko-Morizet et vous semblez pour l’heure les deux favorites à droite, comment, dans ce contexte, éviter de répéter le psychodrame de cet automne entre Jean-François Copé et François Fillon ?
R. D. Les militants ne nous le pardonneraient pas, et ils auraient raison ! Il n'y a pas de place pour les stratégies individuelles et les ambitions personnelles. Paris n'est pas une étape ou un tremplin, ni un lot de consolation. Depuis notre défaite en 2001, la droite parisienne va d’échec en échec. Nous avons une vraie chance de gagner, face à une gauche usée et qui exaspère. Personne ne doit gâcher cette opportunité.
Décideurs. Elle est annoncée partout comme bien partie pour remporter le scrutin. Comment vivez-vous cela ? Quels atouts mettez-vous en avant dans votre campagne ?
R. D. Les sondages n’ont jamais fait une élection. Ce qui intéresse les Parisiens, ce sont nos projets. Pas de savoir qui sera l'homme ou la femme providentiel(le). Je fais campagne, je vais à la rencontre des Parisiens sur le terrain et j’ai un programme que vous pouvez consulter sur datipourparis.fr. Ce projet, je l’ai fondé sur ma vision pour Paris et grâce à l’expérience que j’ai acquise en tant que maire du VIIe arrondissement et conseiller de Paris. Mon engagement pour les Parisiens n’est pas nouveau : je les défends depuis plusieurs années. J’ai un vrai bilan et un projet, en espérant rassembler les Parisiens bien au-delà de ma famille politique.
Décideurs. Quelles sont les trois principales mesures de votre campagne à la Mairie ?
R. D. Je souhaite un retour au Paris populaire. Je ne veux pas de la politique élitiste ou catégorielle de la majorité sortante. J'ai trois axes prioritaires :
D’abord, le logement : je veux faire revenir les classes moyennes à Paris par la construction de logements intermédiaires, en réservant une part du logement social aux classes moyennes.
Ensuite, les transports : je veux donner la priorité aux transports sous-terrain, comme le métro ou le RER. Je veux améliorer l'accessibilité, la salubrité et la sécurité des stations comme des rames. Je souhaite prolonger la ligne 14 du métro au nord de Paris. Il faut également ouvrir le métro la nuit pendant le week-end. Je veux faire mettre en œuvre rapidement le CDG Express qui relie Paris à l'aéroport de Roissy, et qui est le grand oublié du « Nouveau Grand Paris » du gouvernement.
Enfin, je souhaite que la culture soit accessible à tous. La gauche a mené une politique culturelle élitiste. Aujourd'hui, les familles parisiennes ne peuvent plus inscrire leurs enfants dans les conservatoires par manque de place. Je veux y remédier.
Décideurs. Élue maire de Paris, quelle serait votre première mesure d’urgence ?
R. D. Ma première action sera d’augmenter le nombre de places en crèches. Aujourd’hui, plus de 27 000 enfants sont en liste d’attente, ce qui n’est évidemment pas sans conséquences pour les parents et notamment pour les femmes. Nous devons tout faire pour qu’elles puissent concilier au mieux leur vie privée et leur vie professionnelle.