Trois jours après l’attentat de Nice, Nicolas Sarkozy, invité du 20 heures de TF1, revenait sur les propositions de son parti pour lutter contre le terrorisme. Au cœur de celles-ci : la création - urgente - de centres de déradicalisation, la fermeture des lieux de culte à orientation salafiste et l’expulsion de leurs imams ainsi que de toutes personnes étrangères « suspectée de liens directs ou indirects avec le terrorisme ». Extraits.

« Sept attentats depuis ceux de Charlie et de l’Hyper Cacher. Tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l’a pas été. Depuis 18 mois nous demandons à ce que les consultations des sites djihadistes soient considérées comme un délit. Cela n’a été voté qu’en juin dernier et rentrera, peut-être, en vigueur en octobre » déclarait, trois jours après l’attentat de Nice, Nicolas Sarkozy sur le plateau du 20 heures de TF1 avant de rappeler les demandes des Républicains en matière de lutte contre le terrorisme. Au cœur de celles-ci : la création de centres de déradicalisation et de centres de rétention, la fermeture des lieux de culte musulman à orientation salafiste, l’expulsion « immédiate » des imams qui prêchent en ces lieux, la création de centres de renseignements dans les prisons, la mise à l’isolement de tout détenu condamné pour terrorisme islamique. « Des milliers de jeunes Français sont radicalisés ou sont en voie de radicalisation. Il faut les mettre dans ces centres de déradicalisation » a déclaré l’ancien chef de l’Etat avant de demander l’adoption de mesures particulières pour l’ensemble des 11 400 personnes fichées « S » et l’expulsion « pour toutes les personnes étrangères suspectées de liens directs ou indirects avec le terrorisme ».

 

Insistant sur le fait que « L’état d’urgence, cela ne veut rien dire si on n’y met pas des choses précises », Nicolas Sarkozy a évoqué « le terrorisme islamique » auquel la France est confrontée. « Il faut nommer l’ennemi et être déterminé à le combattre, a-t-il déclaré. On est en guerre totale. Nos ennemis n’ont pas de tabou, pas de frontières, pas de principes. Ce sera eux ou nous. C’est une question de détermination pendant plusieurs années. Si le risque zéro n’existe pas, nous avons une obligation de moyens pour assurer la sécurité des Français. »

« Mon devoir de responsable politique est de dire qu’il y a une autre politique possible, qu’il y a des choses qui auraient du être faites et qui ne l’ont pas été, qu’il y a des décisions à prendre et une détermination à mener, a poursuivi le président des Républicains. Je ne considère pas que l’on doive subir ces évènements. Nous sommes la France et la France ne peut pas laisser ses enfants se faire assassiner comme cela. Nous sommes une grande démocratie et une grande démocratie cela ne doit pas être faible. La force d’une démocratie ce n’est pas la commémoration, ce n’est pas l’émotion, les pleurs -légitimes - des familles sur les corps des victimes mais d’expliquer aux Français que l’on va se lancer dans un combat avec une détermination totale, sans que la main ne tremble. Et on va le gagner. »

 

Source : site Les Républicains

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