Stéphane Gicquel : du côté des victimes
Attentat, crash aérien, catastrophe naturelle… Lorsque le pire se produit, la Fenvac est sur le pont. Que la blessure soit physique ou morale, l’association soutient et oriente les victimes dans leurs démarches administratives, financières ou judiciaires. Un travail de l’ombre essentiel, auquel Stéphane Gicquel, son secrétaire général, se consacre entièrement depuis une dizaine d’années. Depuis qu’il a lui-même perdu plusieurs proches, emportés par le tsunami en 2004. Dès lors, comme un besoin vital de trouver du sens à sa vie et parce qu’il ne supporte pas l’idée que les victimes soient livrées à elles-mêmes, l’homme s’engage corps et âme. « Je suis un lobbyiste des victimes », revendique le Breton au caractère bien trempé, reconnu pour sa force de travail. « Je suis là pour qu’on aille au-delà des mots et des cérémonies », confie-t-il au Télégramme. « Il est d’une redoutable efficacité et n’a peur de personne », dit-on de lui au gouvernement. Tirant à boulets rouges sur les responsables politiques incapables de se projeter « au-delà de l’instant », Stéphane Gicquel fustige aussi les rapports parlementaires qu’il juge régulièrement bons « à prendre la poussière sur une étagère ». Ce qu’il manque aux victimes selon lui ? Une vision à long terme de l’aide qui leur est apportée.
Capucine Coquand