Éducation nationale : Jean-Michel Blanquer mise sur la confiance
La différence entre les systèmes d’éducation les plus performants de la planète et celui de la France ? La confiance. « C’est toute la différence, note Jean-Michel Blanquer, regrettant que la relation entre les Français et l’école se caractérise de plus en plus par la défiance. Convaincu que ce lien ne pourra revenir qu’avec « un certain nombre d’éléments », le ministre de l’Éducation souhaite « enclencher un cercle vertueux de la confiance » vis à vis des familles d’une part et des professeurs d’autre part.
Un objectif qui passe d’abord par une définition de l’école. « C’est la transmission des savoirs et des valeurs », rappelle à ce titre l'ex-directeur de l'Essec, confirmant sa volonté de faire du primaire sa priorité. « 100 % des élèves doivent savoir lire, écrire, compter et respecter autrui en sortant de l’école primaire », insiste Jean-Michel Blanquer, persuadé que l’éducation nationale est capable de se transformer. La preuve : certaines évolutions, directement issues des engagements présidentiels d’Emmanuel Macron, seront notables dès la rentrée du 4 septembre prochain. Les classes de CP dans les réseaux d’éducation prioritaire seront notamment doublées. Les enseignement bilingues, tout comme les cours de latin et de grec seront rétablies. Des « mesurettes », qui devraient ouvrir la voie à une réforme en profondeur du système éducatif français. Objectif ? L’égalité. « Cela suppose de donner plus à ceux qui en ont le plus besoin. Nous devons être capable de personnaliser les parcours, poursuit le ministre avant de conclure avec calme et détermination : les réformes qui seront menées le seront avec pragmatisme, valeurs républicaines, et sens des responsabilités. »
Capucine Coquand