Syndicats : la fin de la mobilisation populaire ?
seuls 80 000 Français étaient dans la rue le 16 novembre selon la police, contre 223 000 le 12 septembre, pour la première journée de contestation. Un épisode qui sonne le glas de la mobilisation populaire ? Certains semblent le croire. Outre leur inefficacité, ces manifestations seraient contre-productives selon Jean-Claude Mailly, le leader de la CGT. Elles pointeraient du doigt les faiblesses des centrales et donneraient au gouvernement « des arguments pour ranger les syndicats sur l’étagère du vieux monde ».
Pour d’autres, notamment Laurent Martinez, la résistance ne doit dorénavant plus s’exprimer dans la rue, mais davantage dans le cadre de l’entreprise. Quoi qu’il en soit, Jean-Luc Mélenchon tient les syndicats pour responsables de l’échec des manifestations contre la loi travail. « La division syndicale nous a nui d'une manière terrible, lançait-il sur BFM TV à la suite du fiasco du 16 novembre. Non seulement il y avait la division syndicale, mais les syndicats étaient d'un côté et les forces politiques de l'autre [dans les cortèges], notamment la nôtre. On est mis de côté. » Une rupture qui, si elle s’avérait définitive, pourrait bien coûter cher au leader de la France insoumise.