Vingt-quatre heures après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, le Président Macron a adressé aux Français un message d’unité et un appel à la reconstruction. Celle de la cathédrale Notre-Dame et, au-delà, du pays tout entier.

Mardi 16 avril, vingt-quatre heures après l’incendie qui avait ravagé la cathédrale Notre-Dame en détruisant l’intégralité de la charpente, la flèche et une partie de la toiture, l’émotion restait vive. Alors que la campagne européenne était suspendue « jusqu’à nouvel ordre », que les réseaux sociaux bruissaient de messages de soutien et que, déjà, les promesses de dons devant permettre la reconstruction de la cathédrale affluaient, le Président Macron s’est adressé à la nation.

Dans un discours de six minutes prononcé de son bureau de l’Élysée, le chef de l’État est revenu sur le drame de la veille et sur sa portée symbolique, donnant à cette allocution de lendemain de crise des accents de préambule à un projet de reconstruction nationale plus vaste, fondée sur une unité retrouvée et un objectif partagé.

 « Unis pour vaincre »

« L’incendie de Notre-Dame de Paris nous rappelle que notre Histoire ne s’arrête jamais, que nous aurons toujours des épreuves à surmonter, a-t-il d’abord déclaré ; que ce que nous croyons indestructible peut être atteint ; que tout ce qui fait la France est fragile ». Comme il l’avait fait la veille sur le parvis de Notre-Dame, le Président a salué l’engagement des sapeurs-pompiers ayant permis de circonscrire l’incendie « en prenant les risques les plus extrêmes » avant d’en appeler à se souvenir de ces heures où « chacun » – secouristes, Parisiens, journalistes, écrivains, « riches et moins riches » … – « a donné ce qu’il avait ». Ces heures durant lesquelles « chacun était à sa place, dans son rôle », contribuant par son action, sa présence ou sa pensée à faire face collectivement à la catastrophe et à la surmonter. « Ce que nous avons vu cette nuit, c’est notre capacité à nous mobiliser et à nous unir pour vaincre », a-t-il déclaré.

Pause…

Faisant allusion aux annonces initialement prévues la veille dans le cadre du Grand débat, le Président a assuré qu’il « reviendrai(t) » vers les Français, comme il s’y était engagé, « dans les prochains jours, » avant d’appeler à prolonger un temps de pause dans l’agenda public. « Demain, la politique et ses tumultes reprendront leurs droits, a-t-il dit ; mais aujourd’hui le moment n’est pas venu ».

« Changer cette catastrophe en occasion de retrouver le fil de notre histoire nationale, celui qui nous fait et nous unit »

Emmanuel Macron a ensuite évoqué l’avenir, le temps de l’action et de la reconstruction. Celle de Notre-Dame de Paris bien sûr mais aussi, à travers elle, du pays tout entier.

« Peuple de bâtisseurs »

« Nous sommes un peuple de bâtisseurs, nous avons tant à reconstruire », a-t-il assuré. « Oui nous rebâtirons la cathédrale Notre-Dame de Paris, plus belle encore, d’ici cinq années ; nous le pouvons » a-t-il affirmé avant d’appeler à ne pas céder à cette « fausse impatience » qui consisterait à exiger des annonces immédiates, des décisions rapides, « comme si être à la tête d’un pays n’était qu’administrer des choses ».

Appelant à faire de la catastrophe une opportunité, celle de restaurer une unité et de se mobiliser autour d’un projet commun, le chef de l’État a appelé à « changer cette catastrophe en occasion de devenir tous ensemble », de nous faire « meilleurs que ce que nous sommes » mais aussi, « de retrouver le fil de notre histoire nationale, celui qui nous fait et nous unit », avant de conclure sur un message de confiance et d’espoir : « Nous avons à faire, nous agirons et nous réussirons ».

Caroline Castets

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