Edouard Philippe : les points importants de son discours du 17 mars
IMPORTANT : L'article présenté ci-dessous revient sur les propos du premier ministre en date du 17 mars. Retrouvez sur le lien suivant, les points principaux du plan de déconfinement du 28 avril.
Attestation de sortie : Ce document suscite de nombreuses questions. Concernant les déplacements sur le lieu de travail, le Premier ministre a estimé que, pour ce cas de figure, "un seul document suffit et fait foi". Pour les courses, en revanche, le "document est à remplir à chaque fois que l'on sort". Répondant à une question d'un téléspectateur, il a affirmé "avec tristesse" que les rassemblements pour des obsèques étaient interdits.
Sanctions : Une personne ne respectant pas les règles de confinement sera sanctionnée financièrement à confirmé l'hôte de Matignon. L'amende est pour le moment de 38 euros, "demain nous lancerons un projet de loi pour porter l'amende à 135 euros avec de possibles majorations". Nous voilà prévenus.
Règles de confinement : Impossible de limiter tous les déplacements a constaté le Premier ministre pour qui "on peut promener son chien, sortir un peu". Toutefois les consignes sont claires : limiter les sorties au maximum et ne se rapprocher de personne. Après deux jours de confinement, il se "réjouit que les Français comprennent".
Pour Edouard Philippe, "les règles sont claires, il s'agit d'un confinement". L'occasion pour lui de confirmer les propos tenus la veille par Emmanuel Macron. Piqûre de rappel : "nous demandons aux Français de rester chez eux, instamment et fermement", même si dans certains cas tels que "travailler, se soigner, faire ses courses alimentaires, aller à la pharmacie ou invoquer une raison familiale impérieuse", la sortie du domicile est autorisée.
Confinement tardif ? : Edouard Philippe a confirmé que le confinement avait été pris au bon moment : "Nous avons pris la mesure après recommandation du conseil scientifique. Nous l'avons fait dès que les scientifiques l'ont dit".
Aide aux indépendants : Edouard Philippe a confirmé que les travailleurs indépendants bénéficieront d'un "fonds de solidarité pour passer cette étape"
Interdiction des licenciements : Le maire du Havre l'assure, la priorité est de préserver "le tissu productif français". Concernant l'interdiction administrative, il ne pense pas "que nous en arrivions là" . Il qualifie la mesure de "peu satisfaisante" et privilégie "l'aide aux entreprises".
Nationalisation ? : L'Italie a annoncé la nationalisation de la compagnie aérienne Alitalia. Quid de la France ? Les nationalisations sont envisageables "s'il fallait aller jusque là" non par "idéologie" mais pour "maintenir le tissu économique national".
Orthodoxie budgétaire : Bye Bye l'austérité budgétaire, a soutenu Edouard Philippe qui considère que face à "une crise sans précédent, il n'est pas nécessaire d'utiliser la grammaire à laquelle nous recourons en temps calme".
Gouvernement : du retard à l'allumage ? Anne-Sophie Lapix a demandé au Premier ministre si les autorités avait été suffisamment réactives. Réponse : "dès le mois de janvier nous avons dit que ce qui se passait en Chine devait être pris au sérieux". Les mesures appropriées ont, selon lui, été prises : "rapatriement et confinement" des Français de Chine par exemple. Les décisions tels que le passage d'un stade à l'autre ou le maintien du premier tour sont intégralement assumée par Edouard Philippe qui estime que la gestion de crise s'effectue de manière collégiale avec "les forces politiques" ou encore "les scientifiques".
Lucas Jakubowicz