Comme chaque année, Fortune sort le classement des cent sociétés américaines où il fait bon travailler.
Sans surprise, Google conserve son titre en 2013. Plus largement, les grands groupes de l’informatique trustent, une nouvelle fois les premières places de ces endroits où «?il fait bon travailler?». Ainsi, parmi les dix premières entreprises sur les cent que Fortune et Great place to work ont sélectionnées, quatre sont issues de ce secteur. Quant au Boston Consulting Group, première société de conseil dans ce classement, elle perd deux places, passant de la deuxième à la quatrième place.
Pour cette édition, le magazine a demandé aux sociétés de citer leurs trois priorités pour les années à venir. Parmi les réponses, trois tendances fortes émergent : la santé des employés, le développement personnel et une meilleure gestion des effectifs au niveau mondial. Passage en revue de ces trois préoccupations majeures.

1- Le travail, c’est la santé

Au cours de ces dernières années, les programmes de bien-être des salariés sont devenus la règle au sein des «?meilleures sociétés?». Les premiers résultats n’ont pas tardé à se faire sentir avec la baisse des arrêts maladies et des accidents du travail. Avec la crise, les pratiques ont changé. Alors que le nombre de sociétés offrant une couverture sociale à l’intégralité de leurs salariés a baissé, les primes de santé pour les moins absents ont augmenté. Cette pratique, quasiment inexistante il y a cinq ans, est aujourd’hui majoritairement appliquée.

Ainsi, parmi les cent meilleures entreprises, cinquante-cinq ont mis en place un tel système. Actuellement, la prime la plus élevée atteint 2 600?dollars, avec une moyenne de 460?dollars. Chez Devon Energy, vingt-septième du classement, les employés qui prennent un menu santé à la cantine ont une réduction de 20?% sur l’addition. Mais désormais les entreprises ne centrent plus leurs efforts uniquement sur la santé de leurs salariés, ils portent également sur la famille. Résultat, de plus en plus d’entreprises élargissent leurs offres de mutuelles aux proches.

2- La course à l’orientation


La formation est un sujet essentiel pour ces sociétés. Elles proposent, en moyenne, 66,5?heures de formation annuelle par salarié. Sur ces heures, 70?% sont consacrées aux formations professionnelles et 30?% sont centrées sur des objectifs personnels comme l’apprentissage d’une langue, d’un instrument de musique ou des cours de culture générale. La construction d’un plan de carrière est également essentielle. Ainsi, chez Mattel, quatre-vingt-seizième du classement, tous les bilans annuels sont suivis par une réunion permettant d’en établir un.

Les entreprises profitent également de ces réunions pour établir le potentiel de leadership de chacun de leurs employés afin de promouvoir les talents de demain. L’objectif est de transformer les réunions d’évaluation en conversations qui permettent d’établir à quel poste les salariés pourront se développer pleinement.

3- La diversité, c’est mieux

En 2004, quatorze des cent meilleures sociétés où travailler avaient plus de 50?% de leurs employés à l’étranger. Fait notable, près de dix ans après, cette proportion est identique. Néanmoins, si les chiffres n’ont pas évolué, l’approche des entreprises quant à ce vivier de main-d’œuvre a beaucoup évolué. Aujourd’hui, les équipes de différents pays travaillent de plus en plus ensemble et dans un même but. L’entreprise doit faire alors en sorte que les différences culturelles ne viennent pas interférer. Certaines structures, comme Cisco, quarante-deuxième du classement, ont mis en place des logiciels permettant aux employés de tous les pays de communiquer entre eux.

D’autres ont préféré privilégier des approches plus originales. «?The Remote Worker Program?» d’AutoDesk, cinquante-quatrième du classement, incite ainsi les employés travaillant sur un même projet à échanger leur poste durant une période donnée afin de mieux découvrir l’environnement de chacun. American Express (cinquante et unième) a quant à elle lancé un programme qui permet aux cadres prometteurs de travailler avec des équipes étrangères sur des missions de six mois. Néanmoins, toutes les entreprises ont conscience que cela ne suffira pas. La question de la diversité demeure problématique. En 2003, 63?% des entreprises du top 100 disposaient de moins de 10?% de «?non-Blancs?» parmi les cadres dirigeants. Aujourd’hui, si elles ne sont plus que 47?%, il reste encore beaucoup à faire.

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