H. le Bot (Cadiou) : « Le contact avec les start-up permet de rester à la page »
Décideurs. Comment faire en sorte que les collaborateurs suivent les évolutions liées à la transformation numérique ?
Hervé le Bot. Depuis début 2017, notre équipe se déplace une journée par mois à Brest pour rencontrer un accélérateur de start-up avec lequel elle est par ailleurs en contact permanent. Au sein de cet incubateur sont logées des entreprises très diverses et de tous secteurs d’activité. Ce programme permet à nos collaborateurs d’être au fait des évolutions du numérique. Deux dirigeants de la société y participent également. Le contact de ces start-up permet de rester « à la page ». L’équipe revient d’ailleurs chaque fois pleine d’idées de ces journées.
Quel type d’idées ce programme fait-il naître ?
Un certain nombre de projets de nature technique ont vu le jour. Par exemple, le recours à des hologrammes sur les stands des salons professionnels, dans le cadre de nos réflexions sur le « showroom de demain ». Les collaborateurs ont également suggéré des innovations en matière d’organisation et de communication interne: l’installation de salles de partage, d’une télévision d’entreprise, le développement d’une communauté Google, permettant notamment d’échanger des photos des réalisations des clients… S’agissant de la relation clients, nous envisageons la création d’une plateforme web qui permettrait notamment de passer des commandes en ligne ou de télécharger des photographies ou informations techniques.
Vous organisez par ailleurs depuis 2015 des Trophées de l’innovation au sein du groupe. Comment s’organisent-ils ?
La direction fixe un thème général. En 2015, il s’agissait du développement durable, en 2016 de l’innovation. Cette année le thème est celui de la qualité de vie au travail. Les projets présentés sont de nature variée : sur le recours à un ostéopathe, à la réflexologie plantaire… Les Trophées sont un succès et le nombre de participants augmente sensiblement chaque année. De 36 en 2015, nous sommes parvenus à 68 cette année.
Les projets lauréats de ces trophées sont-ils ensuite développés par le groupe ?
Les porteurs de projets doivent en démontrer la faisabilité en présentant un financement et un plan de développement. La direction s’engage à les réaliser dans un court délai. Un des projets lauréats de 2016 a abouti à la conception d’une application qui permet au client de mettre en situation un portail dans un jardin. Sur l’édition 2015, les deux projets lauréats ont été déployés au sein du groupe : un service de recyclage de palettes et un atelier sur mesure de thermo-laquage (procédé de traitement de surface écologique).
Quelles actions développez-vous pour favoriser l’engagement de vos collaborateurs ?
Nous soignons particulièrement l’intégration et la formation. Nous disposons d’un atelier-école au sein duquel nous formons les nouveaux arrivants sur des aspects tant techniques qu’organisationnels : sur la sécurité comme sur le lean management par exemple. Nous misons également sur les contrats professionnels. Tous les deux ans, en collaboration avec l’Afpa, nous lançons une session d’une dizaine de contrats professionnels et accueillons une vingtaine de jeunes en alternance.
Propos recueillis par Marie-Hélène Brissot