À la tête de La Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel, le premier conditionneur français de jus de fruits, Emmanuel Vasseneix orchestre d’une main de maître une croissance raisonnée, sociale et responsable.
Décideurs. Pouvez-vous nous retracer en quelques mots l’histoire de votre entreprise ?
Emmanuel Vasseneix.
Historiquement positionnée sur le marché des produits laitiers depuis 1909, la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel fut reprise par Roger Vasseneix en 1947. Sa croissance a reposé sur le savoir-faire de ses femmes et ses hommes pour développer de nouvelles technologies et diversifier ses activités. C’est parce que nous avons subit les mesures de la politique agricole commune qui auraient dues nous anéantir, que nous avons dû nous remettre en cause : avec un défi permanent à relever : nous adapter au contexte économique pour assurer notre pérennité .

Décideurs. Comment a évolué le business model de votre société ?
E. V.
Nous avons compris que notre ADN , c’était d’être différent. Nous nous sommes donc dirigés vers l’élaboration et le conditionnement de tout liquide alimentaire, en brique carton, en bouteille plastique et en bouteille verre. La Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel a pu se développer grâce aux marques distributeurs. Ces derniers nous ont fait entrer dans un processus d’innovation et de qualité où nous nous concentrons sur de nouvelles solutions de conditionnement ,de nouveaux produits et de nouvelles façons de les faire . Sur le plan marketing, LSDH a mis en place un packaging dédié. Preuve de la qualité de notre expertise, nos équipes ont réussi à négocier des marchés avec de grands noms comme Danone, Coca-Cola et Tropicana.

Décideurs. Où en est le groupe aujourd’hui ?
E. V.
Notre groupe réalise désormais plus de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 1 500 salariés. Trois cents emplois ont été créés en moins de dix ans. Dans une optique de diversification, nous avons conclu en 2008 un partenariat avec les Jus de Fruits d’Alsace , en 2009 avec L’Abeille dans les boissons gazeuses et fait l’acquisition de la société Les Crudettes en 2013 . Ces choix ont été faits car ils permettaient de créer de vraies synergies, techniques, technologiques ,logistique et stratégique, entre les différents pôles de la société. Dans le cadre de notre développement, nous avons eu également à cœur de mettre en place des outils de partage de la richesse créée avec l’ensemble de nos salariés. Ils perçoivent ainsi une prime d'intéressement et une participation aux bénéfices.
Notre slogan est simple, l’important c’est de gagner ensuite nous partageons .

Décideurs. Quelle est votre stratégie pour vous développer à l’exportation ?
E. V.
Notre politique de développement et de croissance à l’exportation passe notamment par la signature de partenariats avec des acteurs déjà bien implantés dans leurs pays. C’est dans cet esprit que nous sommes, par exemple, entrés au capital de ZVM, Zumos Valencianos del Mediterraneo, grand fournisseur de jus d'orange et de clémentine de haute qualité, en Espagne. Il est, à ce titre, primordial pour nous de découvrir d’autres cultures et méthodes de travail.

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