Fiat annonce le spin-off de son poulain de luxe qui devrait être coté aux États-Unis et éventuellement en Europe.
Ferrari prend son indépendance. Plus de cinquante ans après avoir été rachetée par Fiat, la marque au cheval cabré devient une société distincte. Aujourd’hui détenteur de 90 % des parts de Ferrari, Fiat Chrysler Automobile (FCA) prévoit de coter 10 % du capital en Bourse grâce à une offre publique d’achat. Les 80 % de parts restants seront redistribués aux actionnaires, dont la famille Agnelli, propriétaire de 30 % du capital et de 40 % des droits de vote de Fiat Chrysler. Cette opération devrait valoriser Ferrari entre cinq et six milliards d’euros selon les analystes.

À la suite de cette annonce, le cours du groupe automobile a augmenté de 12 % à la Bourse de Milan. Sergio Marchionne, P-DG de Fiat Chrysler Automobiles, en a profité pour présenter un plan de cession de cent millions d’actions également destiné au financement de 48 milliards d’euros d’investissements. La scission de Ferrari devrait effectivement porter un coup aux finances de Fiat Chrysler. Si la marque de luxe ne pèse que 3 % du chiffre d’affaires de FCA, soit 2,3 milliards d’euros en 2013, elle représente 15 % de son résultat d’exploitation. La décision d’écarter Ferrari de Fiat relèverait d’une stratégie de diversification des risques pour la famille Agnelli, quatre ans après la scission de la division véhicules industriels du groupe. Cette annonce intervient à peine un mois après que Luca Cordero di Montezemolo, alors P-DG de Ferrari, ait été remercié par le conseil d’administration.

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