Pour Wynd, il a toujours été clair que l'e-commerce et la vente traditionnelle deviendraient complémentaires.

Décideurs. Quelle est la vision portée par Wynd ?

Arthur Perticoz. Wynd, qui fait référence au vent, à la célérité et au chemin de traverse, a pour objectif de faire le pont entre le commerce physique et l’e-commerce. Durant les vingt dernières années, les observateurs n’ont cessé de dire que le commerce en ligne allait progressivement tuer les points de vente physiques, mais depuis quelque temps, les analystes constatent une sorte de « come-back » de la vente traditionnelle. Le commerce en ligne n’a pas tué la vente physique ! Chez Wynd, nous ne croyons pas à cet effet de balancier extrême, nous avons toujours pensé le commerce avec l’e-commerce, le m-commerce, l’in&out store, en complément de la vente physique.   

 

Décideurs. Concrètement, quelle est votre approche stratégique ? Comment séduire les clients ?

A. P. Nous travaillons avec plusieurs types de client, peu importe la taille car notre solution est totalement modulable. Cela fonctionne aussi bien pour l’équipement d’un point de vente que pour celui de milliers de magasins, pour les importantes franchises en l’espèce. Avec les grands groupes, Wynd assure une logique de projet : ils viennent chercher plusieurs outils dans notre toolbox afin de créer la solution qui leur convient parfaitement. Ce faisant, ils répondent à un de leurs besoins ou ils remplacent leurs anciens logiciels.

Aujourd’hui, les entreprises sont le théâtre d’une cohabitation multiple de logiciels peu optimale. Cela va du logiciel de caisses au site web en passant par les applications et la gestion de la relation client. Parfois, cette addition technologique monte jusqu’à vingt outils différents au sein d’une même entité. Autant vous dire qu’outre les prix d’acquisition, le temps de formation des collaborateurs augmente fortement. D’où l’intérêt de l’offre Wynd qui regroupe tous ces paramètres dans un unique package. Nous sommes un peu le Salesforce de la vente omnicanale.

 

Décideurs. Quelle sera l’allocation des derniers fonds levés ? Allez-vous diffuser votre solution dans de nouveaux secteurs et métiers ?

A. P. Wynd a commencé par travailler auprès du secteur de la restauration. Le choix s’est fait naturellement car ce milieu avait besoin d’un vent de fraîcheur sur ses méthodes de vente. Il n’y avait pas de logiciel qui répondait à la logique de distribution omnicanale, par exemple. Pourtant, la restauration a absolument besoin de solutions efficaces de vente : la nourriture est une denrée périssable qui doit se produire vite, se vendre vite et être suivie de manière permanente en respect de la législation. Donc aujourd’hui, qu’est-ce qui nous empêche de vendre des chaussures ? Cela ne sera pas compliqué pour Wynd puisque nous avons déjà fait le plus dur avec la restauration et la gestion sensible de ses stocks. Pour la société, le restauration était le premier pas vers une expansion multi-sectorielle.

 

Décideurs. Êtes-vous déjà tourné vers l’international ?

A. P. En réalité, nous sommes déjà présents à l’international puisque nous y suivons nos clients français. Cela nous amène à connaître Dubaï ou Abu Dhabi notamment. Si nous reprenons le cas de la restauration, les marges sont assez faibles donc les enseignes doivent implanter des magasins à l’étranger pour faire croître leur rentabilité. Par conséquent, nous les suivons en dehors des frontières de l’Hexagone. Par ailleurs, nous comptons nous renforcer de manière organique en Europe et au Moyen-Orient.

 

Firmin Sylla

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