Premier volet de l'étude et de l'analyse des entreprises candidates au Grand Prix des Entreprises de Croissance

Cette année, en 2016, 122 entreprises ont été nommées au Grand Prix des Entreprises de Croissance.
L'ensemble des dossiers a été étudié et analysé, voici le premier volet de notre étude réalisée en mai 2016 : Les entreprises surperformantes.

 

DATE DE CRÉATION DES ENTREPRISES SURPERFORMANTES.

75 % des entreprises surperformantes de cette édition 2016 ont été créées en 2000 ou après. Pourcentage qui détonne par rapport à l’édition précédente où il existait un relatif équilibre puisque 53 % des entreprises surperformantes avaient été créées après 2000.

 Le résultat net des entreprises surperformantes qui ont plus de dix ans d’existence a progressé de 435 % en moyenne entre 2012 et 2015. Ce taux atteint 826 % pour les entreprises créées après 2006 (à titre d’exemple, See Concept, créée en 2010, a vu son résultat net augmenter de 3 648 % entre 2012 et 2015).

 

 

STADE DE CROISSANCE ET SURPERFORMANCE

Concernant le lien entre stade de croissance et surperformance, les résultats diffèrent de ceux de l’an passé. Près de la moitié (43 %) des entreprises surperformantes ont un chiffre d’affaires compris en 5 et 20 M€ tandis qu’en 2015, leur chiffre d’affaires était  majoritairement compris entre 20 et 100 M€ (39 %).

Le top 10 des entreprises ayant connu la plus forte croissance de leur chiffre d’affaires est tout aussi révélateur avec cinq entreprises dont le chiffre d’affaires se situe entre 5 et 20 M€ (Crosscall, See Concept, Adyoulike, Big Fernand, jechange.fr). En revanche, si l’on se l’on penche sur le top 10 des entreprises dont la progression du résultat net est la plus élevée, 80 % ont un chiffre d’affaires supérieur à 20 M€.

Sont considérées comme surperformantes les deux entreprises de chacun des quatorze secteurs d’activité ayant connu le plus fort taux de croissance de leur chiffre d’affaires et de leur résultat net sur la période 2012-2015*.

 

 

L’INTERNATIONALISATION  DES ENTREPRISES SURPERFORMANTES

Dans la lignée de l’édition précédente, 68 % des entreprises surperformantes réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’international et plus de la moitié d’entre elles sont implantées physiquement à l’étranger, ratio que l’on retrouve pour l’ensemble des entreprises distinguées cette année.

Les entreprises surperformantes qui ont un chiffre d’affaires à l’international connaissent une croissance moyenne de leur chiffre d’affaire global de 609 % entre 2012 et 2015 contre 115 % pour les entreprises surperformantes qui réalisent l’intégralité de leur chiffre d’affaires en France.

 

 

CROISSANCE DE L’EMPLOI

La croissance moyenne de l’emploi au sein des entreprises surperformantes est particulièrement significative cette année. En effet alors que l’an passé elle était de 195%, elle s’élève cette année à 249 % entre 2012 et 2015.

Cette croissance de l’emploi est tirée par les secteurs suivants :

  • Distribution & Biens de consommation, avec 787 % de croissance moyenne de l’emploi entre 2012 et 2015 pour les deux entreprises ayant surperformé à savoir Big Fernand (multiplication des effectifs par 16) et Ecocup Distribution (multiplication des effectifs par 1,7)
  • Médias & Divertissement, avec 688 % dû à la croissance de Adyoulike (multiplication par 14 des effectifs) et de Reworld Media (multiplication par 2 des effectifs)
  • Électronique & Robotique, avec 471 % grâce notamment à Crosscall (multiplication par 8 des effectifs) et Green & Biz Group (multiplication par 3 des effectifs)
  • Luxe, Design & Mode avec 433 % porté par See Concept (multiplication par 8 des effectifs) et Envie de Fraise (multiplication par 2 des effectifs)

A noter que le secteur Médias & Divertissement faisait également partie des secteurs majorant la croissance moyenne de l’emploi des entreprises surperformantes lors de l’édition précédente.

 

 

ACTIONNARIAT ET SURPERFORMANCE

Cette année, deux types d’actionnariat sont majoritairement représentés parmi les entreprises surperformantes : le capital investissement et les entreprises bénéficiant de sources de financement multiples.

Ce sont les entreprises soutenues par le capital investissement qui bénéficient des meilleurs résultats avec une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires de 1 186 % entre 2012 et 2015 contre 83 % pour les entreprises possédant un actionnariat multiple. Les entreprises cotées et patrimoniales connaissent respectivement une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires sur cette même période de 152 % et 115 %. 

 

 

STRATÉGIES DE CROISSANCE

On constate un équilibre au sein des entreprises surperformantes quant à la variété des stratégies de croissance déployées : un tiers ne développe qu’un seul type de stratégie, un second tiers combine deux axes de croissance et le dernier tiers déploie au moins trois types de stratégies reposant sur la combinaison entre croissance organique, croissance externe, partenariats stratégiques, diversification et internationalisation.

Il apparait que les entreprises se concentrant sur une stratégie unique de croissance sont celles qui connaissent la plus forte augmentation de leur chiffre d’affaires avec une moyenne de 333 % entre 2012 et 2015. Les entreprises s’appuyant sur une combinaison de deux stratégies ont vu quant à elles leur chiffre d’affaires évoluer de 242 % entre 2012 et 2015. Enfin les entreprises déployant au moins trois stratégies différentes voient la croissance de leur chiffre d’affaires atteindre 158 %.

 

De même que l’an passé, la stratégie la plus employée par les entreprises surperformantes reste la croissance externe avec 50 % des entreprises surperformantes ayant recours à des acquisitions. 29 % se concentrent sur des partenariats stratégiques et 11 % font le choix de la diversification.

63 % des entreprises ayant surperformé et favorisé une unique stratégie de développement se sont axées sur la croissance  interne comme Nomios qui souhaite s’étendre sur tout le territoire français en dupliquant son modèle mis en place à Paris. D’autres ont fait le choix de déployer uniquement une stratégie d’internationalisation de leur modèle comme Exosun ou Ecocup Distribution qui représentent 25 % des entreprises surperformantes  qui ont opéré une seule stratégie de croissance.

Parmi les entreprises surperformantes ayant mis en place deux stratégies de croissance, 45 % déploient une stratégie de croissance organique combinée à une stratégie de croissance externe à l’instar de Green & Biz Group qui fait appel à la croissance externe pour accélérer ses positions d’achat auprès de ses consommateurs.

43 % des entreprises surperformantes axent leur stratégie vers l’international par le biais de croissance externe ou de partenariats stratégiques. Ainsi Olmix a acquis son concurrent Melspring en 2006 implanté aux Pays-Bas afin de se développer à l’étranger et obtenir une complémentarité des métiers.

 

 

 

Sont considérées comme surperformantes les deux entreprises de chacun des quatorze secteurs d’activité ayant connu le plus fort taux de croissance de leur chiffre d’affaires et de leur résultat net sur la période 2012-2015*.

 

Nom de l’entreprise - Secteur d’activité - Stade de croissance - Évolution du résultat net 2012-2015 - Évolution du chiffre d’affaires 2012-2015

See Concept - Luxe, Design & Mode - 5 - 20 M€ - 3 648 % - 1 775 %

Almaviva Santé - Santé, Pharma & Medtech - 100 M - 1 MD€ - 3 300 % - 223 %

Les Villages Clubs du Soleil - Loisirs & Tourisme - 20 - 100 M€ - 1 550 % - 47 %

A2micile Europe - Services - 20 - 100 M€ - 1 300 % - 100 % - eDevice

Santé, Pharma & Medtech - 20 - 100 M€ - 700 % - 300 %

Olmix - Greentech & Énergies - 20 - 100 M€ - 633 % - 44 %

Groupe Gorgé - Industrie - 100 M - 1 MD€ - 625 % - 27 %

Green & Biz Group - Électronique & Robotique  - 100 M - 1 MD€ - 600 % - 826 %

Crosscall - Électronique & Robotique - 5 - 20 M€ - 433 % - 2 918 %

City One - Services - 100 M - 1 MD€ - 362 % - 60 %

Connexing - Internet & NTIC - 5 - 20 M€ - 326 % - 138 %

Réalités - Immobilier, Construction & BTP - 20 - 100 M€ - 307 % - 108 %

Groupe Manurhin - Industrie - 20 - 100 M€ - 200 % - 253 %

Keep Cool - Loisirs & Tourisme - 5 - 20 M€ - 185 % - 192 %

Reworld Media - Médias & Divertissement - 20 - 100 M€ - 184 % - 212 %

A.26 - Immobilier, Construction & BTP - 5 - 20 M€ - 175 % - 47 %

Nomios - Software & Services informatiques - 20 - 100 M€ - 148 % - 102 %

Flash Group - Transport & Logistique - 100 M - 1 MD€ - 143 % - 21 %

Synchrone technologies - Software & Services informatiques - 100 M - 1 MD€ - 130 % - 71 %

jechange.fr - Internet & NTIC - 5 - 20 M€ - 123 % - 268 %

Exosun - Greentech & Énergies - 20 - 100 M€ - 114 % - 2 333 %

Ecocup Distribution - Distributions & Biens de consommation - 5 - 20 M€ - 112 % - 83 %

Millbäker - Agroalimentaire & Bio - 5 - 20 M€ - 84 % - 46 %

PKM Logistique - Transport & Logistique - 5 - 20 M€ - 78 % - 30 %

Groupe Poulaillon - Agroalimentaire & Bio - 20 - 100 M€ - 76 % - 53 %

Big Fernand - Distributions & Biens de consommation - 5 - 20 M€ - 67 % - 986 %

 

*Pour chacun des secteurs « Médias & Divertissement » et « Luxe, Design & Mode » seule une entreprise a pu être retenue dans ce classement. 

 

 

Étude réalisée par Charlotte Fabre et Coralie Davril

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