La remise sur pieds du constructeur automobile correspond à la date de sortie de l’APE, qui réalise au passage une très belle plus-value.

C’est un joli tour de passe-passe qui vient d’avoir lieu entre l’État et… l’État : alors que BPIFrance aurait dû être porteur du projet de relance économique de PSA lors de l’injection de 800 M€ de capital frais en 2014, c’est l’Agence des participations de l’État (APE) qui était intervenue et qui passe aujourd’hui le témoin au deuxième bras armé de l’investissement national. L’APE cède ainsi 12,7 % (et 18,5 % des droits de vote) du constructeur automobile français à BPIFrance pour 1,92 milliard d'euros, ce qui représente une belle plus-value de 1,12 milliard d'euros pour l’entité dirigée par Martin Vial. Cette transaction « en famille » constitue un moyen astucieux de rendre une participation liquide sans en perdre le contrôle ! La marque au lion a connu une véritable embellie depuis l’arrivée du « mécano » de l’industrie auto, Carlos Tavares, à son volant : l’an dernier, PSA a publié des bénéfices records à 2,1 milliards d'euros. Le constructeur peut désormais participer à la consolidation internationale du secteur comme le démontre le rachat d’Opel/Vauxhall pour 1,3 milliard d'euros. Cette opération lui vaut le statut de deuxième acteur européen. Espérons pour l’État ? et BPI donc – que cela lui vaille une deuxième plus-value.    

 

FS

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