Baccarat : autrefois d’Occident, aujourd’hui d’Orient
Difficile de dire que la France perd un fleuron de son industrie du luxe – Baccarat était déjà détenue par le fonds américain Starwood Capital et L Catterton à hauteur de 88,8 % − mais plus aisé de confirmer que le collier de perles chinois s’agrandit avec le rachat de la cristallerie française de luxe de réputation internationale. C’est le family office Fortune Fountain Capital qui met la main à la poche pour acquérir la quasi-intégralité des titres cotés sur Euronext Paris à un prix unitaire de 222,7 euros soit 164 millions d’euros au total (nettement inférieur au cours de Bourse ces derniers mois). L’ancien joyau de la famille Taittinger, qui affiche aujourd’hui 148 millions d’euros de revenus et 13 millions d’Ebitda après une année 2015 déficitaire, va évidemment mettre la priorité sur sa croissance à l’international et précisément vers les marchés asiatiques bien connus de son nouvel actionnaire. Les installations historiques de la firme en Lorraine, siège de son savoir-faire, seront conservées, de même que le management emmené par Daniela Riccardi. Sur le plan des activités de Baccarat, l’ambition est de continuer à toucher aux métiers périphériques du luxe tels que l’hôtellerie. Historiquement, la maison fondée en 1764 fabrique des articles de tables, décorations, luminaires et bijoux.
Conseils Fortune Fountain Capital : financier : Société Générale ; juridique : Clifford Chance ; conseils Starwood : financier : Messier Maris ; juridique : Davis Polk
FS