La bonne santé de la protection sociale des auto-entrepreneurs
La cinquième édition des Assises de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs (Fedae) a été l’occasion pour son président, Grégoire Leclercq, de faire remarquer la nette avancée de la fédération malgré des débuts difficiles. « Le régime se porte globalement moins bien mais les indépendants sont écoutés », déclare-t-il. Sept mesures parmi les dix-sept proposées en janvier 2017 dans un livre blanc sont contenues dans le plan gouvernemental pour les travailleurs indépendants. La participation à la loi antifraude, l’annulation du logiciel paie et l’amélioration du RSI sont entre autres des actions menées par la fédération en 2017.
Un visage nouveau
Avec la suppression du RSI et l’affiliation au régime général en 2018, c’est une structure organisée et en plein développement désormais dénommée la « Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs » qui voit le jour. Elle projette pour l’année prochaine une audition par l’Inspection des finances et des affaires sociales (IGASS) sur le chômage ainsi que la création trois commissions de travail sur les formalités administratives, la gestion comptable et la protection sociale.
Une protection sociale grandissante
Pour ce qui est de leur protection sociale, d’après une enquête réalisée par la Fedae auprès de 472 auto-entrepreneurs, 83,4 % se disent prêts à cotiser 0,2 % de plus pour avoir accès aux indemnités journalières tandis que 79,80 % sont favorables à une cotisation obligatoire pour toucher le chômage en cas d’échec de leur entreprise. Plus de six auto-entrepreneurs sur dix approuvent la hausse des plafonds, mais toujours en franchise de TVA. Même si 36,7 % ne connaissent pas les règles du prorata temporis, 98,9 % sont restés en dessous du seuil proratisé. Ce fort pourcentage démontre la volonté des indépendants d'avoir une bonne couverture et leur insertion dans le régime social général des salariés est un grand pas vers la sécurisation de ces emplois. Cette sécurité est confirmée par le député En marche ! Olivia Grégoire qui assure que l’augmentation de 1,7 point de la CSG sera entièrement compensée par la suppression des cotisations famille et l’exonération progressive et dégressive des cotisations maladie.
Dans l’ensemble, la protection sociale des travailleurs indépendants est en forte croissance et leur entrée effective dans le régime général en 2019 marquera la stabilité de la profession.