Le spécialiste de la vente de chaussures en ligne doit permettre à Monoprix de faire passer la part de ses ventes sur Internet de moins de 1 % à 10 %.

Sarenza cherchait un nouveau partenaire financier ou industriel afin de changer d’échelle. Monoprix n’avait jamais réussi à digitaliser ses ventes jusqu’ici. La thèse d’investissement est donc toute trouvée pour la chaîne de supermarchés citadins qui rachète le spécialiste de la vente de chaussures en ligne pour un montant tenu confidentiel. Le duo d’entrepreneurs composé de Stéphane Treppoz et d’Hélène Boulet-Supau cède sa participation (51 %), de même que les financiers HLD et BPIFrance qui avaient investi 74 millions d’euros avec des family offices pour 49 % du capital. La valorisation de Sarenza n’aurait pas bougé par rapport aux tours de table précédents, la société n’ayant pas réussi à rentabiliser son activité malgré des revenus en hausse à plus de 250 millions d’euros. Sarenza était donc dans l’obligation de réagir, d’autant plus que ses concurrents directs ont avancé leurs pions : Spartoo s’est allié à André, Showroomprive à Carrefour, et l’allemand Zalando ou le britannique Asos font figure d’intouchables. Mais Monoprix est-il le bon partenaire ? Son réseau de 800 magasins est en tout cas bien implanté en France avec 250 villes couvertes. C’est aussi un groupe aux reins solides qui, outre son chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros en 2017, bénéficie du soutien de sa maison-mère Casino. L’action du grand distributeur s’est d’ailleurs légèrement appréciée ces derniers jours. De son côté, Monoprix envisage de faire passer la part de ses ventes sur Internet de moins de 1 % à 10 % dans le non-alimentaire.  

Conseil financier Sarenza : Rothschild ; conseil fiscal Monoprix : Arsene Taxand

 

FS

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