La transaction, d’une valeur de 2,6 MD$, est le quatrième plus gros coup de l’histoire du géant de Mountain View sur le terrain du M&A.

La course aux solutions de stockage et d’analyse des données des entreprises dans le cloud fait rage aux États-Unis, et Alphabet comble son retard sur le leader Amazon Web Services en offrant 2,6 milliards de dollars à sa filiale Google Cloud pour racheter la start-up américaine Looker. Celle-ci devrait contribuer à améliorer l’outil analytique « maison », BigQuery. C'est aussi un bon moyen pour Alphabet de se construire un avenir au-delà de la publicité en ligne dont l’entreprise tire encore 83 % de ses revenus. Même au sein de l’empire du géant de Mountain View, ce deal fait figure d’exception : il prend la quatrième place des plus grosses opérations d’acquisition de l’histoire de la firme, seulement précédé par les deals Motorola (12,5 MD$), Nest (3,2 MD$) et DoubleClick (3,1 MD$). 

Looker, une référence de l’analyse

Avec la start-up de Santa Cruz Looker, Google met la main sur un actif de qualité qu’il connaît bien pour l’avoir soutenu avec son fonds de capital-innovation, CapitalG, lors des tours de table auprès de VC (280 millions de dollars levés depuis sa création en 2012). Selon le cabinet de conseil dans les nouvelles technologies Gartner, les outils de Looker sont parmi les plus performants du marché, aux côtés d’acteurs comme Salesforce, SAP ou encore des pure players Qlik et Tableau. Le président de Looker, Frank Bien, assure que ses clients pourront continuer à travailler avec des fournisseurs de plateformes cloud autres que Google. La société aide des acteurs tels que King, dans l’édition de jeux vidéos, à retenir les joueurs de Candy Crush, ou « The Economist », dans la presse financière, à mieux comprendre ses abonnés.

FS

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