Concentrant plus de la moitié des avocats français au sein de son barreau, Paris offre de multiples opportunités de carrière aux professionnels du droit. Les rémunérations restent très attractives, même si certains avocats sont prêts à y renoncer pour partir s’installer en province.
Toute personne physique ou morale peut être apporteuse d’affaires auprès d’une tierce personne. Mais chez les avocats, cette personne ne pourra pas être rémunérée pour cela. La situation divise la profession qui vient de décider de remettre le sujet sur la table.
Les marchés juridiques anglais et américains, souvent assimilés, ont, au début de la crise, réagi différemment au déficit de demandes de droit. Alors que les premiers ont eu recours aux fonds de trésorerie et à l’assistance gouvernementale, les seconds ont coupé dans les dépenses et les salaires. Mais le prolongement de la crise rapproche les deux modèles et promet un renouvellement du monde juridique anglo-saxon.
Huit mois après le début de la crise sanitaire couronnée par le confinement de tout le pays, le barreau d’affaires se montre particulièrement résistant. Sauf nouvelle catastrophe imprévisible, les cabinets d’avocats devraient tenir la barre les prochains mois, et cela grâce à leur réactivité face à une situation inédite. Revue des actions menées et des erreurs à ne pas reproduire.
Les mesures prises par les cabinets d’avocats ont parfois été radicales pour faire face à une crise aussi imprévisible que violente. Mais de façon générale, l’impact sur les collaborateurs reste mesuré, tant sur le volet des rémunérations que pour la préservation des effectifs.
Les avocats ont été sondés, d’une part par nos soins, à travers notre propre enquête réalisée auprès de nos lecteurs, et d’autre part par le Conseil national des barreaux qui a recueilli les statistiques de l’ensemble des avocats de France durant le confinement et à la sortie du confinement. En voici les principaux enseignements.
Il est difficile en France de parler d’argent. C’est encore plus le cas en période de crise. Et ce, alors même que la question posée n’était pas, cette année, "Combien gagnez-vous ?" mais "Votre rémunération a-t-elle changé ? " Silence radio. Alors qu’on se rassure, l’objectif poursuivi dans ce dossier n’était pas de sortir des grilles telles que nous les avions publiées dans de précédentes éditions.